La lumière du couloir découpe encore la silhouette de ma porte
Et des rayons de lune projètent sur le mur l'ombre d'une branche morte.
C'est comme la main moqueuse d'un spectre qui veut me voler mes bibelots
Et qui en s'accrochant déchire mes rideaux.
Un reflet bleu fait briller les serrures de l'armoire
Comme deux petits yeux argentés qui larmoient.
J'aperçois des fantômes qui valsent et qui se cambrent,
Qui font des arabesques aux quatre coins de ma chambre.
C'est macabre comme ils chantent. Et ce silence a**ourdissant !
Ils veulent m'effrayer, les vilains aux longs tourments.
Et le noir grandissant crisse dans la nuit.
Les meubles en bois de tek ont déjà sombré dans l'ennui.
Il ne reste que moi et un millier d'âmes qui se targuent
De me hanter, de me faire peur. Elles me veillent et me narguent
Comme chaque soir. Elles fêtent un mardi gras
Lorsque l'obscurité enveloppe mon maigre esprit dans ses draps.
Refrain
Je me perds lorsque je m'abandonne
Mais quelle histoire viendra donc raisonner ce soir ?
Je m'oublie et plus rien ne m'étonne.
Mais quelle histoire me fera frissonner d'espoir ?
Je crois que la lumière du couloir s'est éteinte.
Le sommeil va tenter sur mon corps une ultime étreinte
Mais les tuyaux se lamentent et mon sommier craque.
Sous mon lit se terre un monstre et j'entends ses dents qui claquent.
Là, le moindre bruit s'amplifie, s'exagère et bouscule.
C'est la petite mort qui soulage l'agonie du crépuscule.
Il n'attendait que ça, l'instant précis
Où tout s'éloigne, où tout peut prendre vie.
Où des souvenirs mutilés s'animent et où je baisse la garde.
L'instant où ils viennent border ma mémoire malade.
Je la sens monter en moi lorsque ma chair se vide.
Elle emplit mon crâne et germe sur la dépouille d'une idée livide.
Je la sens, l'infime et l'infini, l'enfer qui m'obsède.
Elle m'observe. Ses charmes me fascinent et je cède.
Je l'entends se rapprocher. Elle ne m'accorde ni repos, ni répit.
Comme un cauchemar, elle me réveille en sursaut... La Poésie.
Refrain
Et des rayons de lune projètent sur le mur l'ombre d'une branche morte.
C'est comme la main moqueuse d'un spectre qui veut me voler mes bibelots
Et qui en s'accrochant déchire mes rideaux.
Un reflet bleu fait briller les serrures de l'armoire
Comme deux petits yeux argentés qui larmoient.
J'aperçois des fantômes qui valsent et qui se cambrent,
Qui font des arabesques aux quatre coins de ma chambre.
C'est macabre comme ils chantent. Et ce silence a**ourdissant !
Ils veulent m'effrayer, les vilains aux longs tourments.
Et le noir grandissant crisse dans la nuit.
Les meubles en bois de tek ont déjà sombré dans l'ennui.
Il ne reste que moi et un millier d'âmes qui se targuent
De me hanter, de me faire peur. Elles me veillent et me narguent
Comme chaque soir. Elles fêtent un mardi gras
Lorsque l'obscurité enveloppe mon maigre esprit dans ses draps.
Refrain
Je me perds lorsque je m'abandonne
Mais quelle histoire viendra donc raisonner ce soir ?
Je m'oublie et plus rien ne m'étonne.
Mais quelle histoire me fera frissonner d'espoir ?
Je crois que la lumière du couloir s'est éteinte.
Le sommeil va tenter sur mon corps une ultime étreinte
Mais les tuyaux se lamentent et mon sommier craque.
Sous mon lit se terre un monstre et j'entends ses dents qui claquent.
Là, le moindre bruit s'amplifie, s'exagère et bouscule.
C'est la petite mort qui soulage l'agonie du crépuscule.
Il n'attendait que ça, l'instant précis
Où tout s'éloigne, où tout peut prendre vie.
Où des souvenirs mutilés s'animent et où je baisse la garde.
L'instant où ils viennent border ma mémoire malade.
Je la sens monter en moi lorsque ma chair se vide.
Elle emplit mon crâne et germe sur la dépouille d'une idée livide.
Je la sens, l'infime et l'infini, l'enfer qui m'obsède.
Elle m'observe. Ses charmes me fascinent et je cède.
Je l'entends se rapprocher. Elle ne m'accorde ni repos, ni répit.
Comme un cauchemar, elle me réveille en sursaut... La Poésie.
Refrain