J"habite un jardin
Un grand potager
Un champ immobilier
Une plantation d"hommes
Très bien alignés
Aux racines enterrées
Mes mains sont tachées
Du sang de mes ancêtres
Des grands ormes et des hêtres
Au cœur de mon tronc
Que quelques de sève
Signe d"une ère qui achève
Je me confonds avec le sol
Ce paysage qui me désole
Où des vers déversent leur venin
En se nourrissant des copieux déchets humains
Je touche la cime
Et je m"abîme
Mon corps est une poussière
Je décompose
Que l"on m"arrose
Je retourne à la terre
Le vent a parlé
Mais toutes ses voix
Se sont perdues au bois
On a continué
À troquer les espèces
Pour des marques de commerce
On a de biodégradable
Que notre parole et nos semblables
On a profité de l"humus
Mais il nous en fallait toujours plus
Dans le sable sous mes pieds
J"avais dessiné
Ce pays dont j"ai tant rêvé
Le temps s"est écoulé
Et je l"ai oublié
Sous mon poids il s"est enfoncé
Dans le sable sous mes pieds
J"avais dessiné
Ce pays dont j"ai tant rêvé
Il s"est atrophié
Ses couleurs délavées
Si seulement c"était la pluie qui l"avait effacé...
Un grand potager
Un champ immobilier
Une plantation d"hommes
Très bien alignés
Aux racines enterrées
Mes mains sont tachées
Du sang de mes ancêtres
Des grands ormes et des hêtres
Au cœur de mon tronc
Que quelques de sève
Signe d"une ère qui achève
Je me confonds avec le sol
Ce paysage qui me désole
Où des vers déversent leur venin
En se nourrissant des copieux déchets humains
Je touche la cime
Et je m"abîme
Mon corps est une poussière
Je décompose
Que l"on m"arrose
Je retourne à la terre
Le vent a parlé
Mais toutes ses voix
Se sont perdues au bois
On a continué
À troquer les espèces
Pour des marques de commerce
On a de biodégradable
Que notre parole et nos semblables
On a profité de l"humus
Mais il nous en fallait toujours plus
Dans le sable sous mes pieds
J"avais dessiné
Ce pays dont j"ai tant rêvé
Le temps s"est écoulé
Et je l"ai oublié
Sous mon poids il s"est enfoncé
Dans le sable sous mes pieds
J"avais dessiné
Ce pays dont j"ai tant rêvé
Il s"est atrophié
Ses couleurs délavées
Si seulement c"était la pluie qui l"avait effacé...