Il n'y a pas de quoi être fier d'un pouvoir indépendant des religions quand il ne dépend que de l'intérêt des puissants. L'objectivité n'est plus de mise quand la fortune est un média, le média un pouvoir, le pouvoir un gouvernant, le gouvernant une fortune. Le serpent a avalé sa queue et maintenant c'est notre tour de boire la coupe jusqu'à la lie. La religion était l'opium du peuple, aujourd'hui l'opium se mange trop cher pour nos bourses pathétiques. On se rattrape sur du bon marché mais quand les cures de désintoxication ressemblent à des camps de redressement, on sait que ce sera dûr d'en sortir, mais on sait aussi que ce sera plus valable car on l'aura fait seul et libre. Rien n'est jamais perdu et les flatteries d'un «pouvoir indépendant» ne doivent jamais nous faire oublier que le monde dans lequel nous vivons nous entrave et tue nos désirs de vivre mieux. On peut toujours faire mieux et ce n'est pas parcequ'il n'y a rien à faire qu'il n'y a pas mieux à faire.