Paroles et Musique: Charles Trenet
© - 1970
Un cri dans la nuit d'hiver,
Ma fenêtre est de travers.
Je la ferme de mon mieux
Je vois la couleur des cieux :
Ils sont noirs,
Il y a du vent,
Vent d'autan
Ou vent d'antan.
Le manteau des cheminées
Recommence à frissonner.
Sur la route, j'aperçois
Un bien étrange bourgeois.
Où donc l'ai-je déjà vu
Pieds fourchus
Et front cornu ?
C'est le diable... ou le docteur,
Qui me font mourir de peur,
Ou bien mon ange gardien ?
Je ne sais plus,
Je ne sais rien !
Ça craque dans le magasin
Où se cache un a**assin,
Un fantôme familial,
Une infirmière d'hôpital.
Une grand-mère
Blanche de Castille
Qui parait devant sa fille
Pour lui dire de l'oublier
Quand reviendront les ouvriers.
Il y aura du "timtalane"
Quand un marteau tombe en panne.
Un ténor de l'opéra
Le répare à tour de bras.
Puis il meurt d'apoplexie
Comme une vraie tomate farcie.
La poussière qui le recouvre
Est la même qu'on voit au Louvres.
Un train passe dans la nuit.
Il m'emportait avec lui
Autrefois lorsque j'étais
Ce jeune enfant qui rêvait.
Qui rêvait d'un autre ciel
De Paris de la Tour Eiffel,
Qui rêvait de tout quitter
Et de ne vivre que pour chanter.
Qu'est-il advenu depuis,
Depuis tant et tant de nuits,
Depuis tant et tant de saisons,
Aux placards de la maison ?
Les souvenirs, au rendez-vous,
Vont revenir, mais je vous l'avoue,
Demain je leur ferai faux-bond,
Car je ne suis qu'un vagabond !
© - 1970
Un cri dans la nuit d'hiver,
Ma fenêtre est de travers.
Je la ferme de mon mieux
Je vois la couleur des cieux :
Ils sont noirs,
Il y a du vent,
Vent d'autan
Ou vent d'antan.
Le manteau des cheminées
Recommence à frissonner.
Sur la route, j'aperçois
Un bien étrange bourgeois.
Où donc l'ai-je déjà vu
Pieds fourchus
Et front cornu ?
C'est le diable... ou le docteur,
Qui me font mourir de peur,
Ou bien mon ange gardien ?
Je ne sais plus,
Je ne sais rien !
Ça craque dans le magasin
Où se cache un a**assin,
Un fantôme familial,
Une infirmière d'hôpital.
Une grand-mère
Blanche de Castille
Qui parait devant sa fille
Pour lui dire de l'oublier
Quand reviendront les ouvriers.
Il y aura du "timtalane"
Quand un marteau tombe en panne.
Un ténor de l'opéra
Le répare à tour de bras.
Puis il meurt d'apoplexie
Comme une vraie tomate farcie.
La poussière qui le recouvre
Est la même qu'on voit au Louvres.
Un train passe dans la nuit.
Il m'emportait avec lui
Autrefois lorsque j'étais
Ce jeune enfant qui rêvait.
Qui rêvait d'un autre ciel
De Paris de la Tour Eiffel,
Qui rêvait de tout quitter
Et de ne vivre que pour chanter.
Qu'est-il advenu depuis,
Depuis tant et tant de nuits,
Depuis tant et tant de saisons,
Aux placards de la maison ?
Les souvenirs, au rendez-vous,
Vont revenir, mais je vous l'avoue,
Demain je leur ferai faux-bond,
Car je ne suis qu'un vagabond !