Enfin chez moi, après une rude journée,
Je relâche mon poids au bord du canapé...
J' me sers un verre de jus d'orange pressé,
Et puis non... une bière.. ! je l'ai bien méritée.
Je mets dans le four un gratin de courgettes
Et passe au salon pour me choisir une cassette.
J' me dis « ma fille, ce soir pas question d' changer d'idée,
Tu t' couches beaucoup trop tard, t'as la tronche décomposée. . ».
Ca sent bon la bonne bouffe, ça réchauffe toute la pièce.
Je vais reprendre mon souffle avec un bon vieux Funès.
Je pense à mon a**iette, à la « Folie des Grandeurs »,
Pis direct sous la couette, ce soir j' me couche de bonne heure.
Et puis crotte.. on sonne.. je réponds ou pas..?
J' vais voir dans le trou de la porte qui c'est qu'est là ?
C'est ma copine Charlotte, qu'a l'air dans un sale état..
J'ai pas envie, mais elle l'aurait fait pour moi..
J'hésite et puis : « Salut, comment tu vas.. ?
Si tu savais lulu, mon chéri s'en va...
Allez rentre, pose toi, raconte moi tout ça.
Tu veux un thé, un café ou un chocolat.. ? »
Elle me répond : « J'espère que je ne te dérange pas.. »
J' lui dit : « C'est cool, ça roule, installe toi donc dans le sofa... »
Elle me déballe ses histoires, ses malheurs, ses déboires,
Et au bout de 2h3/4, ne voyant plus le bout du trou noir,
Je lui dis : « Tu sais, l'amour, c'est pas comme au cinéma,
Plus tu l'appelles au secours, et plus il s'en va... »
Stoppée d'un trait, limite illuminée,
Ma réflexion poussée semble faire son effet,
Le visage serein, elle se lève et m'étreint,
Puis elle prend congé et s'en va méditer.
Je savoure l'instant de l'auto-satisfaite,
Quelques minutes durant, se bousculent des pensées fluettes.
Je repasse dans ma tête ma bonne action de la soirée,
Puis l'image de ma couette recommence à s'insinuer.
Je retourne à ma dînette, je remets la graille en route.
Aujourd'hui, c'est ma fête, j' lézarderai coûte que coûte !
Enfin le four dingdone, en deux temps je suis installée,
J'ai la zappeuse en pogne, ça y est c'est bon, embarquez.!
Oh non serais-je la proie d'une poupée de sorcier ?
De ses aiguilles il pille mon intimité !?!
Je me contrôle et frôle la vulgarité,
Mais me retiens et feins l'inactivité...
Mais ça insiste et insiste, pas moyen d'y échapper..
Je me lève et me crispe sur la poignée,
Je m'attends au pire, mais je tire et me retrouve nez à nez
Avec la face si lasse de l'ancienne du premier...
Quel ennui.. je prie pour une alerte incendie,
Pour une surprise ou une crise d'épilepsie..
Elle me saoule et déroule la rancoeur de toute une vie,
Je tiens debout, j'avoue, par l'action du Saint Esprit...
Elle critique et maudit tout ce qui lui passe par l'esprit,
De son voisin, du cousin, aux enfants de ses amis,
Pis vient mon tour, au secours, j'attrape la porte en un tour,
Sur ce je la remercie et lui souhaite bonne nuit.
Là y en a marre ! c'est un canular, mais sortez moi de ce cauchemar !
Y a-t-il un moyen d'être pénard avant de se plonger dans le plumard ?
Quand c'est pas les pompiers et leur saleté de calendrier,
C'est le lourdo d'en haut en gros sabots : « Z'auriez du sel siouplaît Mamzelle.. ? »
Sous mon nom y aurait-il écrit, sans qu'on me le dise en tout petit,
« Bureau des Pleurs », « Confessionnal », « Epicerie de Garde » ou « Défouloir » ?
« Avis à tous les pleurnichards, Avis à tous les indécis,
Tous les handicapés d' la vie, N'hésitez pas, SONNEZ ICI ! »
Je relâche mon poids au bord du canapé...
J' me sers un verre de jus d'orange pressé,
Et puis non... une bière.. ! je l'ai bien méritée.
Je mets dans le four un gratin de courgettes
Et passe au salon pour me choisir une cassette.
J' me dis « ma fille, ce soir pas question d' changer d'idée,
Tu t' couches beaucoup trop tard, t'as la tronche décomposée. . ».
Ca sent bon la bonne bouffe, ça réchauffe toute la pièce.
Je vais reprendre mon souffle avec un bon vieux Funès.
Je pense à mon a**iette, à la « Folie des Grandeurs »,
Pis direct sous la couette, ce soir j' me couche de bonne heure.
Et puis crotte.. on sonne.. je réponds ou pas..?
J' vais voir dans le trou de la porte qui c'est qu'est là ?
C'est ma copine Charlotte, qu'a l'air dans un sale état..
J'ai pas envie, mais elle l'aurait fait pour moi..
J'hésite et puis : « Salut, comment tu vas.. ?
Si tu savais lulu, mon chéri s'en va...
Allez rentre, pose toi, raconte moi tout ça.
Tu veux un thé, un café ou un chocolat.. ? »
Elle me répond : « J'espère que je ne te dérange pas.. »
J' lui dit : « C'est cool, ça roule, installe toi donc dans le sofa... »
Elle me déballe ses histoires, ses malheurs, ses déboires,
Et au bout de 2h3/4, ne voyant plus le bout du trou noir,
Je lui dis : « Tu sais, l'amour, c'est pas comme au cinéma,
Plus tu l'appelles au secours, et plus il s'en va... »
Stoppée d'un trait, limite illuminée,
Ma réflexion poussée semble faire son effet,
Le visage serein, elle se lève et m'étreint,
Puis elle prend congé et s'en va méditer.
Je savoure l'instant de l'auto-satisfaite,
Quelques minutes durant, se bousculent des pensées fluettes.
Je repasse dans ma tête ma bonne action de la soirée,
Puis l'image de ma couette recommence à s'insinuer.
Je retourne à ma dînette, je remets la graille en route.
Aujourd'hui, c'est ma fête, j' lézarderai coûte que coûte !
Enfin le four dingdone, en deux temps je suis installée,
J'ai la zappeuse en pogne, ça y est c'est bon, embarquez.!
Oh non serais-je la proie d'une poupée de sorcier ?
De ses aiguilles il pille mon intimité !?!
Je me contrôle et frôle la vulgarité,
Mais me retiens et feins l'inactivité...
Mais ça insiste et insiste, pas moyen d'y échapper..
Je me lève et me crispe sur la poignée,
Je m'attends au pire, mais je tire et me retrouve nez à nez
Avec la face si lasse de l'ancienne du premier...
Quel ennui.. je prie pour une alerte incendie,
Pour une surprise ou une crise d'épilepsie..
Elle me saoule et déroule la rancoeur de toute une vie,
Je tiens debout, j'avoue, par l'action du Saint Esprit...
Elle critique et maudit tout ce qui lui passe par l'esprit,
De son voisin, du cousin, aux enfants de ses amis,
Pis vient mon tour, au secours, j'attrape la porte en un tour,
Sur ce je la remercie et lui souhaite bonne nuit.
Là y en a marre ! c'est un canular, mais sortez moi de ce cauchemar !
Y a-t-il un moyen d'être pénard avant de se plonger dans le plumard ?
Quand c'est pas les pompiers et leur saleté de calendrier,
C'est le lourdo d'en haut en gros sabots : « Z'auriez du sel siouplaît Mamzelle.. ? »
Sous mon nom y aurait-il écrit, sans qu'on me le dise en tout petit,
« Bureau des Pleurs », « Confessionnal », « Epicerie de Garde » ou « Défouloir » ?
« Avis à tous les pleurnichards, Avis à tous les indécis,
Tous les handicapés d' la vie, N'hésitez pas, SONNEZ ICI ! »