Dans les gares,
moi c'que j'aime
C'est voir partir les gens
Me dire qu'là-bas
hors de la plaine
Ils s'en vont
cueillir le beau temps
Mais jamais
ils ne le ramènent
Sur les Quais grisonnants
Où les passants
au teint blême
Semblent chercher
l'escalier roulant
Dans les gares,
moi c'que j'aime
C'est perdre mon temps
Entre sandwich
et café crème
Et une clope ou deux
de temps en temps
Faire semblant
d'écrire un poème
Pour draguer l'hôtesse
même si c'est navrant
Et imaginer des
«Je t'aime»
Dans les regards qui se
posent en coup d'vent
Dans les gares
Moi ce que j'aime
C'est l'idée de
foutre le camp
Sans bagages, sans
pull et sans peigne
Sans destination
finalement
Et même j'pense que
ça vaut la peine
De prévenir personne
en partant
Histoire de garder
pour sa cervelle
Sa liberté
de temps en temps
moi c'que j'aime
C'est voir partir les gens
Me dire qu'là-bas
hors de la plaine
Ils s'en vont
cueillir le beau temps
Mais jamais
ils ne le ramènent
Sur les Quais grisonnants
Où les passants
au teint blême
Semblent chercher
l'escalier roulant
Dans les gares,
moi c'que j'aime
C'est perdre mon temps
Entre sandwich
et café crème
Et une clope ou deux
de temps en temps
Faire semblant
d'écrire un poème
Pour draguer l'hôtesse
même si c'est navrant
Et imaginer des
«Je t'aime»
Dans les regards qui se
posent en coup d'vent
Dans les gares
Moi ce que j'aime
C'est l'idée de
foutre le camp
Sans bagages, sans
pull et sans peigne
Sans destination
finalement
Et même j'pense que
ça vaut la peine
De prévenir personne
en partant
Histoire de garder
pour sa cervelle
Sa liberté
de temps en temps