Il est né là-bas, a grandit là-bas, pas à pas s'est construit là-bas,
Il en connait chaque recoins, chaque fissures,
Chaque ruelles, il en connait chaque figures.
Son histoire, ses défaites, ses victoires, lui,
Lui, c'est le ptit dernier, celui qui porte l'espoir,
Il a appris a respecter son territoire, ses codes, ses valeurs, son mode de vie et son terroir.
Bien dans ses pompes, il traine toujours en groupe,
C'est plein de gamins de son âge avec le vent en poupe,
Tous dans la même école, à manger la même soupe,
À aimer la même zic et boire dans la même coupe.
Les mêmes modèles, le même accent, le même vocabulaire,
Tous solidaires sous la même bannière.
L'identité est forte et son clan par uni,
Pour l'instant, il en est fier et pour l'instant, ça lui suffit.
L'eau monte, l'eau monte, l'eau monte.
Mais il est bien là-bas, ne jure que par là-bas,
Son QG est maintenant au bar-tabac.
Il a pris du poil sur l'torse et d'l'a**urance,
Il a pris l'relais des grands frères de son enfance.
Les mêmes bières, les mêmes clopes, le même humour,
La même pudeur pour parler d'amour.
Il tappe les même virées nocturnes à fond la caisse,
Même insouciance et même soif d'ivresse.
Il a du caractère, il a fait sa place,
Il a de l'influence sur les autres, il a la classe.
C'est l'un des jeunes les plus en vue du coin là-bas,
Personne ne bronche quand il tappe du poing.
Et ça scintille autour de lui, il a la baraka,
Il a sa cour qui l'suit, il est dev'nu le roi d'là-bas.
Et tant pis s'il galère pour trouver du taf,
Il joue tout son tapis quitte à prendre une baffe.
L'eau monte. L'eau monte. L'eau monte.
Il est resté là-bas, ça fait c***r là-bas,
La plupart de sa troupe a quitté là-bas,
L'État major a pris la poudre d'escampette,
A déserté à temps avant la tempête.
Les terrains d'jeux sont dev'nus des terrains vagues,
Et son royaume ressemble à une mauvaise blague.
C'était couru d'avance et ça l'enrage,
Maintenant, il tourne en rond comme un lion en cage.
Vision étriquée, son esprit s'est aigri,
Se renferme sur lui-même et c'est l'enfer au paradis.
Peur de l'extérieur, de l'étranger,
Il n'sort plus, vis reclus tout au fond de ses tranchés.
Il a raté l'coche et s'retrouve sur la paille,
Le type a tout perdu, il n'a même pas livré bataille.
À trop vouloir s'accrocher à ses racines,
Il en oublie de sauver sa peau quand la région est a**assine.
L'eau monte. L'eau monte. L'eau monte.
(Quand la région est a**assine)
L'eau monte. L'eau monte. (Là-bas, son coeur et ses pieds son restés)
L'eau monte. (Et passe le défilé des exilés)
Il en connait chaque recoins, chaque fissures,
Chaque ruelles, il en connait chaque figures.
Son histoire, ses défaites, ses victoires, lui,
Lui, c'est le ptit dernier, celui qui porte l'espoir,
Il a appris a respecter son territoire, ses codes, ses valeurs, son mode de vie et son terroir.
Bien dans ses pompes, il traine toujours en groupe,
C'est plein de gamins de son âge avec le vent en poupe,
Tous dans la même école, à manger la même soupe,
À aimer la même zic et boire dans la même coupe.
Les mêmes modèles, le même accent, le même vocabulaire,
Tous solidaires sous la même bannière.
L'identité est forte et son clan par uni,
Pour l'instant, il en est fier et pour l'instant, ça lui suffit.
L'eau monte, l'eau monte, l'eau monte.
Mais il est bien là-bas, ne jure que par là-bas,
Son QG est maintenant au bar-tabac.
Il a pris du poil sur l'torse et d'l'a**urance,
Il a pris l'relais des grands frères de son enfance.
Les mêmes bières, les mêmes clopes, le même humour,
La même pudeur pour parler d'amour.
Il tappe les même virées nocturnes à fond la caisse,
Même insouciance et même soif d'ivresse.
Il a du caractère, il a fait sa place,
Il a de l'influence sur les autres, il a la classe.
C'est l'un des jeunes les plus en vue du coin là-bas,
Personne ne bronche quand il tappe du poing.
Et ça scintille autour de lui, il a la baraka,
Il a sa cour qui l'suit, il est dev'nu le roi d'là-bas.
Et tant pis s'il galère pour trouver du taf,
Il joue tout son tapis quitte à prendre une baffe.
L'eau monte. L'eau monte. L'eau monte.
Il est resté là-bas, ça fait c***r là-bas,
La plupart de sa troupe a quitté là-bas,
L'État major a pris la poudre d'escampette,
A déserté à temps avant la tempête.
Les terrains d'jeux sont dev'nus des terrains vagues,
Et son royaume ressemble à une mauvaise blague.
C'était couru d'avance et ça l'enrage,
Maintenant, il tourne en rond comme un lion en cage.
Vision étriquée, son esprit s'est aigri,
Se renferme sur lui-même et c'est l'enfer au paradis.
Peur de l'extérieur, de l'étranger,
Il n'sort plus, vis reclus tout au fond de ses tranchés.
Il a raté l'coche et s'retrouve sur la paille,
Le type a tout perdu, il n'a même pas livré bataille.
À trop vouloir s'accrocher à ses racines,
Il en oublie de sauver sa peau quand la région est a**assine.
L'eau monte. L'eau monte. L'eau monte.
(Quand la région est a**assine)
L'eau monte. L'eau monte. (Là-bas, son coeur et ses pieds son restés)
L'eau monte. (Et passe le défilé des exilés)