Comment a-t-il pu faire une chose pareille?
Nous étions si heureux tout marchait à merveille
Ce n'était pas Bysance mais nous ne manquions de rien
J'étais tendre et dévouée mieux qu'un ange gardien
Un ange gardien
Il aimait m'offrir des fleurs
De bien trop jolies bouquets
Alors à contre-coeur
J'ai pris en main le budget
On a payé la maison
On a tout remboursé
À la sueur de nos fronts
On y est arrivé
En quinze ans de mariage
Il n'a jamais mangé
Une moindre bouché
Qui nuise à sa santé
Je lui ai appris à boire
À petites gorgées
Jamais rien de plus fort
Que deux ou trois degrés
Et j'ai toujours veillé
À ce qu'il soit bien couvert
Et même en pleine été
Y'avait son pull-over
Il rentrait du bureau
Il mettait ses chaussons
Il se lavait les mains
M'embrassait sur le front
Comment a-t-il pu faire une chose pareille?
Nous n'avions pas d'enfants j'étais trop délicate
Pas de maternité le docteur l'avait dit
Mais j'avais mon bébé, mon petit coq en pâte
Oui j'avais tout mon temps pour mon petit mari
Il ne sortait jamais mais une fois par an
J'invitais ses anciens copains de régiment
Et toute la soirée il leurs parlait de moi
Ça puait le tabac mais patience ma foi
Je mettais sur le tapis des bouts de linoléum
Ou ils posaient leurs pieds encore chargés de boue
Ah j'y ai mit le prix pour plaire à mon bonhomme
Moi qui suis pour la propreté avant tout
Comment a-t-il pu faire une chose pareille?
Nous faisions chambre à part
Mais je peux l'avouer
Parfois je ne fermais pas ma porte a clef
Car bien sûr les maris on tout de même certains droits
Mais il était trop poli pour abuser de moi
Alors quand l'autre soir il murmura bonne nuit
Sans me dire "ma chérie" comme je lui avais appris
J'ai pensé qu'il avait des problèmes au bureau
Et que tout irait mieux après un bon repos
J'ai entendu des gouttes, j'ai cru que c'était la pluie
Hélas c'était son sang coulant sur le tapis
Un beau tapis tout neuf qu'il aurait pu sauver
S'il avait pris la peine de mieux s'organiser
De remonter son bras sur le linoléum
Mais c'est fou ce qu'il était négligeant mon bonhomme
Nous étions si heureux tout marchait à merveille
Ce n'était pas Bysance mais nous ne manquions de rien
J'étais tendre et dévouée mieux qu'un ange gardien
Un ange gardien
Il aimait m'offrir des fleurs
De bien trop jolies bouquets
Alors à contre-coeur
J'ai pris en main le budget
On a payé la maison
On a tout remboursé
À la sueur de nos fronts
On y est arrivé
En quinze ans de mariage
Il n'a jamais mangé
Une moindre bouché
Qui nuise à sa santé
Je lui ai appris à boire
À petites gorgées
Jamais rien de plus fort
Que deux ou trois degrés
Et j'ai toujours veillé
À ce qu'il soit bien couvert
Et même en pleine été
Y'avait son pull-over
Il rentrait du bureau
Il mettait ses chaussons
Il se lavait les mains
M'embrassait sur le front
Comment a-t-il pu faire une chose pareille?
Nous n'avions pas d'enfants j'étais trop délicate
Pas de maternité le docteur l'avait dit
Mais j'avais mon bébé, mon petit coq en pâte
Oui j'avais tout mon temps pour mon petit mari
Il ne sortait jamais mais une fois par an
J'invitais ses anciens copains de régiment
Et toute la soirée il leurs parlait de moi
Ça puait le tabac mais patience ma foi
Je mettais sur le tapis des bouts de linoléum
Ou ils posaient leurs pieds encore chargés de boue
Ah j'y ai mit le prix pour plaire à mon bonhomme
Moi qui suis pour la propreté avant tout
Comment a-t-il pu faire une chose pareille?
Nous faisions chambre à part
Mais je peux l'avouer
Parfois je ne fermais pas ma porte a clef
Car bien sûr les maris on tout de même certains droits
Mais il était trop poli pour abuser de moi
Alors quand l'autre soir il murmura bonne nuit
Sans me dire "ma chérie" comme je lui avais appris
J'ai pensé qu'il avait des problèmes au bureau
Et que tout irait mieux après un bon repos
J'ai entendu des gouttes, j'ai cru que c'était la pluie
Hélas c'était son sang coulant sur le tapis
Un beau tapis tout neuf qu'il aurait pu sauver
S'il avait pris la peine de mieux s'organiser
De remonter son bras sur le linoléum
Mais c'est fou ce qu'il était négligeant mon bonhomme