Carmen :
C'est toi !
Don Josè :
C'est moi !
Carmen :
L'on m'avait avertie
Que tu n'étais pas loin, que tu devais venir ;
L'on m'avait même dit de craindre pour ma vie;
Mais je suis brave ! je n'ai pas voulu fuir !
Don José :
Je ne menace pas ! j'implore...je supplie !
Notre oassé, Carmen, notre passé, je l'oublie !
Qui, nous allons tous deux
Commencer une autre vie,
Loin d'ici, sous d'autres cieux !
Carmen :
Tu demandes l'impossible !
Carmen jamais n'a menti !
Son âme reste inflexible;
Entre elle et toi...tout est fini !
Jamais je n'ai menti !
Entre nous, tout est fini !
Don José :
Carmen, il est temps encore...
O ma Carmen, laisse moi
Te sauver, toi que j'adore,
Et me sauver avec toi !
Carmen :
Non! je sais bien que c'est l'heure,
Je sais bien que tu me tueras;
Mais que je vive ou que je meure,
non, je ne te céderai pas !
Don José :
Ah! il est temps encore...
Qui, il est temps encore...
O ma Carmen, laisse-moi
te sauver, toi que j'adore,
et me sauver avec toi !
Carmen :
Pourquoi t'occuper encore
d'un cœur qui n'est plus à toi ?
En vain tu dis: "Je t'adore !"
Tu n'obtiendras rien de moi,
ah, c'est en vain...
Don José :
Tu ne m'aimes donc plus ?
Carmen :
Non! je ne t'aime plus.
Don José :
Mais moi, Carmen, je t'aime encore,
Carmen, hélas! moi, je t'adore !
Carmen :
A quoi bon tout cela? que de mots superflus !
Don José :
Carmen, je t'aime, je t'adore !
Eh bien! s'il le faut, pour te plaire,
je resterai bandit...tout ce que tu voudras...
Tout, tu m'entends...Mais ne me quitte pas,
ô ma Carmen,
souviens-toi du passé ! Nous nous aimions, naguère !
Ah! ne me quitte pas, Carmen, ah! ne me quitte pas !
Carmen :
Jamais Carmen ne cédera !
Libre elle est née et libre elle mourra !
Chœur(dans le cirque) :
Viva! la course est belle !
Sur le sable sanglant
le taureau qu'on harcèle
s'élance en bondissant...
Viva ! Bravo ! Victoire !
Don José :
Où vas-tu ?
Carmen :
Laisse moi.
Don José :
Cet homme qu'on acclame,
c'est ton nouvel amant !
Carmen :
Laisse moi...
Don José :
Sur mon âme,
tu ne passeras pas,
Carmen, c'est moi que tu suivras !
Carmen :
Laisse moi, Don José, je ne te suivrai pas.
Don José :
Tu vas le retrouver, dis... tu l'aimes donc ?
Carmen :
Je l'aime !
Je l'aime et devant la mort même,
je répéterai que je l'aime !
Chœur :
Viva! Bravo! Victoire !
Frappé juste en plein cœur !
La tareau tombe ! Gloire
au Toréro vainqueur !
Don José :
Ainsi, le salut de mon âme
je l'aurai perdu pour que toi,
pour que tu t'en ailles, infâme,
entre ses bras rire de moi !
Non, par le sang, tu n'iras pas !
Carmen, c'est moi que tu suivras !
Carmen :
Non, non! jamais !
Don José :
Je suis las de te menacer !
Carmen :
Eh bien ! frappe-moi donc, ou laisse-moi passer.
Chœur :
Victoire !
Don José :
Pour la dernière fois, démon,
veux-tu me suivre ?
Carmen :
Non, non !
Cette bague, autrefois, tu me l'avais donnée...
Tiens !
Don José :
Eh bien ! d***ée !
Chœur :
Victoire ! Bravo ! Ah !
Toréador, en garde !
Toréador ! Toréador !
Et songe bien, oui, songe au combattant
Qu'un œil noir te regarde
et que l'amour t'attend, Toréador,
l'amour t'attend.
Don José :
Vous pouvez m'arrêter...c'est moi qui l'ai tuée !
Ma Carmen adorée !
C'est toi !
Don Josè :
C'est moi !
Carmen :
L'on m'avait avertie
Que tu n'étais pas loin, que tu devais venir ;
L'on m'avait même dit de craindre pour ma vie;
Mais je suis brave ! je n'ai pas voulu fuir !
Don José :
Je ne menace pas ! j'implore...je supplie !
Notre oassé, Carmen, notre passé, je l'oublie !
Qui, nous allons tous deux
Commencer une autre vie,
Loin d'ici, sous d'autres cieux !
Carmen :
Tu demandes l'impossible !
Carmen jamais n'a menti !
Son âme reste inflexible;
Entre elle et toi...tout est fini !
Jamais je n'ai menti !
Entre nous, tout est fini !
Don José :
Carmen, il est temps encore...
O ma Carmen, laisse moi
Te sauver, toi que j'adore,
Et me sauver avec toi !
Carmen :
Non! je sais bien que c'est l'heure,
Je sais bien que tu me tueras;
Mais que je vive ou que je meure,
non, je ne te céderai pas !
Don José :
Ah! il est temps encore...
Qui, il est temps encore...
O ma Carmen, laisse-moi
te sauver, toi que j'adore,
et me sauver avec toi !
Carmen :
Pourquoi t'occuper encore
d'un cœur qui n'est plus à toi ?
En vain tu dis: "Je t'adore !"
Tu n'obtiendras rien de moi,
ah, c'est en vain...
Don José :
Tu ne m'aimes donc plus ?
Carmen :
Non! je ne t'aime plus.
Don José :
Mais moi, Carmen, je t'aime encore,
Carmen, hélas! moi, je t'adore !
Carmen :
A quoi bon tout cela? que de mots superflus !
Don José :
Carmen, je t'aime, je t'adore !
Eh bien! s'il le faut, pour te plaire,
je resterai bandit...tout ce que tu voudras...
Tout, tu m'entends...Mais ne me quitte pas,
ô ma Carmen,
souviens-toi du passé ! Nous nous aimions, naguère !
Ah! ne me quitte pas, Carmen, ah! ne me quitte pas !
Carmen :
Jamais Carmen ne cédera !
Libre elle est née et libre elle mourra !
Chœur(dans le cirque) :
Viva! la course est belle !
Sur le sable sanglant
le taureau qu'on harcèle
s'élance en bondissant...
Viva ! Bravo ! Victoire !
Don José :
Où vas-tu ?
Carmen :
Laisse moi.
Don José :
Cet homme qu'on acclame,
c'est ton nouvel amant !
Carmen :
Laisse moi...
Don José :
Sur mon âme,
tu ne passeras pas,
Carmen, c'est moi que tu suivras !
Carmen :
Laisse moi, Don José, je ne te suivrai pas.
Don José :
Tu vas le retrouver, dis... tu l'aimes donc ?
Carmen :
Je l'aime !
Je l'aime et devant la mort même,
je répéterai que je l'aime !
Chœur :
Viva! Bravo! Victoire !
Frappé juste en plein cœur !
La tareau tombe ! Gloire
au Toréro vainqueur !
Don José :
Ainsi, le salut de mon âme
je l'aurai perdu pour que toi,
pour que tu t'en ailles, infâme,
entre ses bras rire de moi !
Non, par le sang, tu n'iras pas !
Carmen, c'est moi que tu suivras !
Carmen :
Non, non! jamais !
Don José :
Je suis las de te menacer !
Carmen :
Eh bien ! frappe-moi donc, ou laisse-moi passer.
Chœur :
Victoire !
Don José :
Pour la dernière fois, démon,
veux-tu me suivre ?
Carmen :
Non, non !
Cette bague, autrefois, tu me l'avais donnée...
Tiens !
Don José :
Eh bien ! d***ée !
Chœur :
Victoire ! Bravo ! Ah !
Toréador, en garde !
Toréador ! Toréador !
Et songe bien, oui, songe au combattant
Qu'un œil noir te regarde
et que l'amour t'attend, Toréador,
l'amour t'attend.
Don José :
Vous pouvez m'arrêter...c'est moi qui l'ai tuée !
Ma Carmen adorée !