C'est arrivé tout doucement
Par des silences, par des oublis
Elle mélangeait, de temps en temps,
Les petites choses de la vie
Et puis la maladie a pris
Tous ses souvenirs en otage
Cette grande dame que j'appelais Mamie
A commencé son lent naufrage
Vous l'auriez vue : une beauté !
Des yeux de chat, blonde bouclée
Qu'est-ce qu'on a pu la courtiser
À tous ses grands bals d'officiers
Ses bijoux étaient a**ortis
À ses jolies robes Givenchy
Elle sentait la poudre de riz
L'eau de Cologne, la laque, aussi
{Refrain:}
"On y va !"
Elle me répétait ça
En me prenant le bras
"On y va !"
Peu importait vers où
Peu importait vers quoi
"On y va !"
Une envie de marcher
Même à tout petits pas
"On y va !"
Je veux bien, Mamie, mais où ça ?
On lui a trouvé une maison
Près de Rueil-Malmaison
Une villégiature tout confort
Avec une belle vue sur la mort
Elle disait que les vieux, ici,
Étaient tous des fantômes à vendre
C'était la beauté d' Grace Kelly
Et l'humour de Jacqueline Maillan
Saint-Léopold et ses étés
J' l'entends encore qui nous appelle
L'odeur des tartines grillées
La confiture de mirabelles
Au bridge, elle avait sa technique
Pour plumer toutes les vieilles biques
Mamie, elle cassait la baraque
Mais on a**istait au dernier acte
{au Refrain}
Je me souviens d' son aide-soignant
Qu'elle prenait pour un prétendant
Un jour elle m'a même dit, tout bas,
"Je crois qu'il est amoureux d' moi"
Elle avait oublié mon père
Mais pas ses comptines d'avant-guerre
Gourmande, elle cachait sous son lit
Des bergamotes de Nancy
Je revois ses bagues danser
Sur le clavier de son piano
Dans les soirées, dans les dîners
C'était calambours et bons mots
Elle avait la manière et l'art
De tailler de très beaux costards
Avec, dans l'œil, cette insolence
Qui a pimenté mon enfance
{au Refrain}
"On y va !" {x3}
Elle trottinera toujours à côté de moi
Par des silences, par des oublis
Elle mélangeait, de temps en temps,
Les petites choses de la vie
Et puis la maladie a pris
Tous ses souvenirs en otage
Cette grande dame que j'appelais Mamie
A commencé son lent naufrage
Vous l'auriez vue : une beauté !
Des yeux de chat, blonde bouclée
Qu'est-ce qu'on a pu la courtiser
À tous ses grands bals d'officiers
Ses bijoux étaient a**ortis
À ses jolies robes Givenchy
Elle sentait la poudre de riz
L'eau de Cologne, la laque, aussi
{Refrain:}
"On y va !"
Elle me répétait ça
En me prenant le bras
"On y va !"
Peu importait vers où
Peu importait vers quoi
"On y va !"
Une envie de marcher
Même à tout petits pas
"On y va !"
Je veux bien, Mamie, mais où ça ?
On lui a trouvé une maison
Près de Rueil-Malmaison
Une villégiature tout confort
Avec une belle vue sur la mort
Elle disait que les vieux, ici,
Étaient tous des fantômes à vendre
C'était la beauté d' Grace Kelly
Et l'humour de Jacqueline Maillan
Saint-Léopold et ses étés
J' l'entends encore qui nous appelle
L'odeur des tartines grillées
La confiture de mirabelles
Au bridge, elle avait sa technique
Pour plumer toutes les vieilles biques
Mamie, elle cassait la baraque
Mais on a**istait au dernier acte
{au Refrain}
Je me souviens d' son aide-soignant
Qu'elle prenait pour un prétendant
Un jour elle m'a même dit, tout bas,
"Je crois qu'il est amoureux d' moi"
Elle avait oublié mon père
Mais pas ses comptines d'avant-guerre
Gourmande, elle cachait sous son lit
Des bergamotes de Nancy
Je revois ses bagues danser
Sur le clavier de son piano
Dans les soirées, dans les dîners
C'était calambours et bons mots
Elle avait la manière et l'art
De tailler de très beaux costards
Avec, dans l'œil, cette insolence
Qui a pimenté mon enfance
{au Refrain}
"On y va !" {x3}
Elle trottinera toujours à côté de moi