Imagine que la force du courroux d'une majorité silencieuse et affamée
puisse enfin s'avérer plus puissante que la foudre.
Imagine un instant que la roue tourne...
Imagine que la rage qui sommeille tout autour du globe
s'embrase comme une simple traînée de poudre.
Imagine la foule de démunis fouler le sol,
serti de pierres précieuses, pour réclamer son dû.
Munis d'une volonté aussi forte que celle du moine qui s'immole,
et de toute une gamme de séquelles qui leur colle
à la peau comme des sangsues.
Pas de drapeau pour les sans-le-sou, juste un sentiment commun, pointu,
d'exaspération quand on vient leur parler de peine perdue
à eux qui n'ont plus rien à perdre,
à part vertiges et nausées qui ne font qu'accentuer leurs cernes, et leurs haines.
Imagine que le soulèvement des esclaves des cinq continents
se déchaîne comme un ouragan emportant les bâtiments.
Imagine ne serait-ce qu'une seule fois
les révoltes silencieuses qui reprennent de la voix.
Imagine les fidèles maintenus à genoux,
dans la peur et l'ignorance, Se remettre debout !
Imagine les renier les croyances qu'on leur a inculqué,
Proclamer leur indépendance.
Imagine les victimes des groupes rebels fournis en armement,
Réclamer leur paiement en diamants couverts de sang.
Et dans les vallées englouties par des barrages,
imagine les autochtones venir saboter l'ouvrage.
Imagine quand la rage contenue depuis trop longtemps
Trouve un solide point d'ancrage.
Imagine quand une masse chauffée à blanc
se met à bouillir comme le magma dans les entrailles du volcan.
Imagine le jour où quelques stèles,
quelques pierres, et quelques musées
ne suffiront plus à contenir la vérité.
Imagine le présent et le passé
fusionner pour rétablir un semblant d'équité.
Imagine les s'entasser les exilés clandestins,
Aux portes de l'Europe pour participer au festin.
Et les opprimés qui entament une grève de la faim
Pour que justice soit faite à l'égard de leurs défunts.
Imagine les déportés, imagine les colonisés,
imagine les karcherisés, les charterisés et tous les balafrés,
trimants sous le seuil de pauvreté, se soulever
et se rassembler en une seule et même entité.
Imagine quand les natives enclavés dans des réserves
reprennent contrôle de leur domaine pour décider par eux-mêmes.
Imagine qu'une mutinerie éclate dans les bagnes
avec suffisamment de hargne pour soulever des montagnes.
Imagine les quelques cols blancs qui font la pluie et le beau temps,
supplier les va-nu-pieds de les épargner en pleurant.
Imagine qu'à ton tour tu sois frappé par les coups du sort.
Imagine que ton empire perde de l'essor.
Imagine ceux qui souffrent de la famine.
Imagine ceux qui courbent l'échine.
Imagine ceux qui sautent sur des mines.
Imagine...
puisse enfin s'avérer plus puissante que la foudre.
Imagine un instant que la roue tourne...
Imagine que la rage qui sommeille tout autour du globe
s'embrase comme une simple traînée de poudre.
Imagine la foule de démunis fouler le sol,
serti de pierres précieuses, pour réclamer son dû.
Munis d'une volonté aussi forte que celle du moine qui s'immole,
et de toute une gamme de séquelles qui leur colle
à la peau comme des sangsues.
Pas de drapeau pour les sans-le-sou, juste un sentiment commun, pointu,
d'exaspération quand on vient leur parler de peine perdue
à eux qui n'ont plus rien à perdre,
à part vertiges et nausées qui ne font qu'accentuer leurs cernes, et leurs haines.
Imagine que le soulèvement des esclaves des cinq continents
se déchaîne comme un ouragan emportant les bâtiments.
Imagine ne serait-ce qu'une seule fois
les révoltes silencieuses qui reprennent de la voix.
Imagine les fidèles maintenus à genoux,
dans la peur et l'ignorance, Se remettre debout !
Imagine les renier les croyances qu'on leur a inculqué,
Proclamer leur indépendance.
Imagine les victimes des groupes rebels fournis en armement,
Réclamer leur paiement en diamants couverts de sang.
Et dans les vallées englouties par des barrages,
imagine les autochtones venir saboter l'ouvrage.
Imagine quand la rage contenue depuis trop longtemps
Trouve un solide point d'ancrage.
Imagine quand une masse chauffée à blanc
se met à bouillir comme le magma dans les entrailles du volcan.
Imagine le jour où quelques stèles,
quelques pierres, et quelques musées
ne suffiront plus à contenir la vérité.
Imagine le présent et le passé
fusionner pour rétablir un semblant d'équité.
Imagine les s'entasser les exilés clandestins,
Aux portes de l'Europe pour participer au festin.
Et les opprimés qui entament une grève de la faim
Pour que justice soit faite à l'égard de leurs défunts.
Imagine les déportés, imagine les colonisés,
imagine les karcherisés, les charterisés et tous les balafrés,
trimants sous le seuil de pauvreté, se soulever
et se rassembler en une seule et même entité.
Imagine quand les natives enclavés dans des réserves
reprennent contrôle de leur domaine pour décider par eux-mêmes.
Imagine qu'une mutinerie éclate dans les bagnes
avec suffisamment de hargne pour soulever des montagnes.
Imagine les quelques cols blancs qui font la pluie et le beau temps,
supplier les va-nu-pieds de les épargner en pleurant.
Imagine qu'à ton tour tu sois frappé par les coups du sort.
Imagine que ton empire perde de l'essor.
Imagine ceux qui souffrent de la famine.
Imagine ceux qui courbent l'échine.
Imagine ceux qui sautent sur des mines.
Imagine...