Connaissez-vous l'histoire de l'enfant moitié
Qui se cherchait sans cesse et marchait à cloche pied ?
Il nargait les ennuis, largait les amares
Quand il en avait marre. Mais il était puni
Car du fond de la classe, il amassait du r*****,
Ne comprenait bien que la moitié des dévoirs
Et qu'il était à part. Tous les autres à l'unisson
Etaient multicolores et lui était uni,
Jamais n'alunissait ou n'avait un ami,
Son petit coeur était tronqué, souvent démuni.
Le demi bambin grandit et dandina son manque
Jusqu'à ses dix huit ans et demi
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
Des années l'ont abîmé. Il amusait les badauds.
Mais noyé dans le nombre, médusé, sans radeau,
Il se sent comme incomplet. Il lui manque un couplet,
Le voile avant le lever de rideau.
Un petit bâtard de plus ayant mal choisit sa lune
Venu grossir les rangs des destins de fortune.
Un sans origine ou bien sans pognon.
Un qui grandit avec dans la poitrine quelques moignons.
Ca pourrait être simple dans ce monde sans coeur
De grandir avec un creux et quelques rancoeurs
Mais ces temps-ci le vide s'étend.
Reste des sentiments amputés, des morceaux de gens.
Alors il se rend utile dans un poste à mi-temps
Sachant que ceux qui sont dehors sont méchants.
Comment vieillir quand les champs des possibles
Sont à demi dans l'ombre et qu'on vit en les cachant?
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
d***é, le gamin reste muet comme le mime Marceau.
Mais gommé par le nombre on s'emmêle les pinceaux.
Et la mine effacée on ne pousse qu'à moitié
Sans racine, on tourne en rond comme des cerceaux.
Mais un soir, en achetant sa demie place dans un bus,
Il rencontra une demie demoiselle.
Il partagèrent un fauteuil, des idées et un peu plus.
Leurs oreilles attentives ôtèrent du lest à leurs nacelles.
Ils se racontèrent tous leurs souvenirs estropiés
Car avec une bouche entière, c'est plus facile à dire.
Les deux moitiés se firent une promesse pour demain :
A défaut d'être deux, ils ne feront plus qu'un.
Et si l'on ne peut jamais gommer le passé,
raturer ses tumultes (la vie c'est pas du papier),
On peut élever des gosses, ou du moins essayer,
En les aidant à pousser comme des adultes entiers.
+ de parolesPlanter des cailloux Ficelle Matt l'automate Monsieur neige Dans ma bulle La fille de par le vent Bleus Les corbeaux blancs Origami L'enfant moitié
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
Des années l'ont abîmé. Il amusait les badauds.
Mais noyé dans le nombre, médusé, sans radeau.
Il se sent comme incomplet. Il lui manque un couplet,
Le voile avant le lever de rideau.
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
d***é, le gamin reste muet comme le mime Marceau.
Mais gommé par le nombre on s'emmêle les pinceaux.
Et la mine effacée on ne pousse qu'à moitié
Sans racine, on tourne en rond comme des cerceaux.
Qui se cherchait sans cesse et marchait à cloche pied ?
Il nargait les ennuis, largait les amares
Quand il en avait marre. Mais il était puni
Car du fond de la classe, il amassait du r*****,
Ne comprenait bien que la moitié des dévoirs
Et qu'il était à part. Tous les autres à l'unisson
Etaient multicolores et lui était uni,
Jamais n'alunissait ou n'avait un ami,
Son petit coeur était tronqué, souvent démuni.
Le demi bambin grandit et dandina son manque
Jusqu'à ses dix huit ans et demi
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
Des années l'ont abîmé. Il amusait les badauds.
Mais noyé dans le nombre, médusé, sans radeau,
Il se sent comme incomplet. Il lui manque un couplet,
Le voile avant le lever de rideau.
Un petit bâtard de plus ayant mal choisit sa lune
Venu grossir les rangs des destins de fortune.
Un sans origine ou bien sans pognon.
Un qui grandit avec dans la poitrine quelques moignons.
Ca pourrait être simple dans ce monde sans coeur
De grandir avec un creux et quelques rancoeurs
Mais ces temps-ci le vide s'étend.
Reste des sentiments amputés, des morceaux de gens.
Alors il se rend utile dans un poste à mi-temps
Sachant que ceux qui sont dehors sont méchants.
Comment vieillir quand les champs des possibles
Sont à demi dans l'ombre et qu'on vit en les cachant?
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
d***é, le gamin reste muet comme le mime Marceau.
Mais gommé par le nombre on s'emmêle les pinceaux.
Et la mine effacée on ne pousse qu'à moitié
Sans racine, on tourne en rond comme des cerceaux.
Mais un soir, en achetant sa demie place dans un bus,
Il rencontra une demie demoiselle.
Il partagèrent un fauteuil, des idées et un peu plus.
Leurs oreilles attentives ôtèrent du lest à leurs nacelles.
Ils se racontèrent tous leurs souvenirs estropiés
Car avec une bouche entière, c'est plus facile à dire.
Les deux moitiés se firent une promesse pour demain :
A défaut d'être deux, ils ne feront plus qu'un.
Et si l'on ne peut jamais gommer le passé,
raturer ses tumultes (la vie c'est pas du papier),
On peut élever des gosses, ou du moins essayer,
En les aidant à pousser comme des adultes entiers.
+ de parolesPlanter des cailloux Ficelle Matt l'automate Monsieur neige Dans ma bulle La fille de par le vent Bleus Les corbeaux blancs Origami L'enfant moitié
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
Des années l'ont abîmé. Il amusait les badauds.
Mais noyé dans le nombre, médusé, sans radeau.
Il se sent comme incomplet. Il lui manque un couplet,
Le voile avant le lever de rideau.
A demi mot. Ces maudits non dits l'ont inondé, ont pris l'eau.
d***é, le gamin reste muet comme le mime Marceau.
Mais gommé par le nombre on s'emmêle les pinceaux.
Et la mine effacée on ne pousse qu'à moitié
Sans racine, on tourne en rond comme des cerceaux.