Ce type-là, ce type-là
Ce type-là ni son mari ni moi, on le connaissait pas
Il est venu
Il est venu un matin de printemps exhiber son col blanc
Il nous parla de l'Atlantique
Et du sauvage Pacifique
Bien avant d'aborder Singapour elle était déjà pour
Il a dit
C'est de poudre pilée de serpent que je brosse mes dents
Le plus fin
C'est sans doute la peau de zébu dont sont faits mes escarpins
Nous qu'on marche à côté de nos grolles
On a l'air plutôt tartignole
Nous comme dentifrice, on se décrasse les crochets à l'Ajax
Elle lui disait : « Marcel
(Il s'appelait Marcel)
Fais-moi l'Africain »
Il lui faisait l'Africain
Elle lui disait : « Marcel, j'en ai marre de Paname, fais-moi le tam-tam »
Il lui faisait le tam-tam
Au Cap Gris-Nez
Il jouait du corps au fond des bois avec les vahinés
À Shanghai
Il avait échangé des Chinois contre des porte-clés
Il avait mis des tigres en cage
Il avait bouffé des sauvages
Aux vieux il leur suçait les yeux
Y paraît que c'est fameux
À ce type-là
On lui a dit : « on n'est pas des paumés, on est de Gennevilliers
Mon petit gars »
J'y ai dit « moi, moi seul personnellement
Je connais même Orléans »
Mais il avait vu l'Afrique noire
Les plus grands trafiquants d'ivoire
Tous les pays du Benelux
Et il connaissait Guy Lux
Elle lui disait : « Marcel, fais encore la mousson »
« Bon ben, passez-moi le sel »
Il lui faisait la mousson
Elle lui disait « Marcel, bois un verre de vin frais
Dis-moi l'île aux pucelles, est-ce que ça peut-être vrai ? »
♫♪ ♫ ♪ ♫ ♫ ♪ ♫♪ ♫ ♪♪ ♫ ♫ ♪♪
Un matin ils se sont embarqués vers des contrées fleuries
Elle a dit
Elle a dit : « Je quitte les îles Mollusques pour le paradis »
Le vent du large bon apôtre
Les a poussés l'un contre l'autre
La mer était trop petite pour contenir leur amour
Un fol amour
Se consume au bout de quelque temps comme un feu de Saint-Jean
Le Marcel
Lui a dit : « Retourne à tes deux guignols, bons baisers et bon vent »
Du bateau, elle ne vit que la Corse
En lavant les verres par force
Sans adieu elle quitta Cupidon dans la soute à charbon
Au retour elle dit : « Marcel, c'est un fieffé salaud, faites-moi le métro »
On lui a fait le métro
Son mari a fait le zouave
Et moi le pont de l'Alma
Et pleurant de joie
Elle retomba dans nos bras
Ce type-là ni son mari ni moi, on le connaissait pas
Il est venu
Il est venu un matin de printemps exhiber son col blanc
Il nous parla de l'Atlantique
Et du sauvage Pacifique
Bien avant d'aborder Singapour elle était déjà pour
Il a dit
C'est de poudre pilée de serpent que je brosse mes dents
Le plus fin
C'est sans doute la peau de zébu dont sont faits mes escarpins
Nous qu'on marche à côté de nos grolles
On a l'air plutôt tartignole
Nous comme dentifrice, on se décrasse les crochets à l'Ajax
Elle lui disait : « Marcel
(Il s'appelait Marcel)
Fais-moi l'Africain »
Il lui faisait l'Africain
Elle lui disait : « Marcel, j'en ai marre de Paname, fais-moi le tam-tam »
Il lui faisait le tam-tam
Au Cap Gris-Nez
Il jouait du corps au fond des bois avec les vahinés
À Shanghai
Il avait échangé des Chinois contre des porte-clés
Il avait mis des tigres en cage
Il avait bouffé des sauvages
Aux vieux il leur suçait les yeux
Y paraît que c'est fameux
À ce type-là
On lui a dit : « on n'est pas des paumés, on est de Gennevilliers
Mon petit gars »
J'y ai dit « moi, moi seul personnellement
Je connais même Orléans »
Mais il avait vu l'Afrique noire
Les plus grands trafiquants d'ivoire
Tous les pays du Benelux
Et il connaissait Guy Lux
Elle lui disait : « Marcel, fais encore la mousson »
« Bon ben, passez-moi le sel »
Il lui faisait la mousson
Elle lui disait « Marcel, bois un verre de vin frais
Dis-moi l'île aux pucelles, est-ce que ça peut-être vrai ? »
♫♪ ♫ ♪ ♫ ♫ ♪ ♫♪ ♫ ♪♪ ♫ ♫ ♪♪
Un matin ils se sont embarqués vers des contrées fleuries
Elle a dit
Elle a dit : « Je quitte les îles Mollusques pour le paradis »
Le vent du large bon apôtre
Les a poussés l'un contre l'autre
La mer était trop petite pour contenir leur amour
Un fol amour
Se consume au bout de quelque temps comme un feu de Saint-Jean
Le Marcel
Lui a dit : « Retourne à tes deux guignols, bons baisers et bon vent »
Du bateau, elle ne vit que la Corse
En lavant les verres par force
Sans adieu elle quitta Cupidon dans la soute à charbon
Au retour elle dit : « Marcel, c'est un fieffé salaud, faites-moi le métro »
On lui a fait le métro
Son mari a fait le zouave
Et moi le pont de l'Alma
Et pleurant de joie
Elle retomba dans nos bras