Annabelle, Annabelle,
Ma génèse intellectuelle,
C'est toi, mon prénom possessif,
Mon imparfait du subversif.
Annabelle, Annabelle,
Ma vestale inconventionnelle,
Mon agressivité latente,
Ma révolution permanente.
Autrefois, j'avais une voiture à mon nom,
Me lavais deux fois les dents par jour..., avec du savon.
J'avais deux, trois pantalons, quelques francs de monnaie:
Je rougis quand je pense au c***n corrompu que j'étais.
Avant elle, j'ignorais mes opinions,
Mais Annabelle a élargi mon horizon.
Je me délecte, en suivant ses cours magistraux,
De pouvoir l'écouter sans comprendre un traître mot.
Autrefois, lorsque j'étais encore un bourgeois,
J'écoutais des concerts, j'allais au cinéma.
Mais Annabelle a mis une fin définitive
A ces débauches honteuses et à ma vie lascive.
Aujourd'hui, si nous sortons, c'est seulement
Pour a**ister à quelque colloque édifiant,
Et j'implore Annabelle: «Ecoute ma supplique:
On va se savourer un débat sociologique!»
Autrefois, vermine hideuse que j'étais,
J'appréciais les blagues et j'aimais rigoler.
Je me fendais la pipe en me tenant la panse
Au lieu de commencer ma prise de conscience.
Annabelle démasquant ces motifs primaires,
A mis fin à ces rires réactionnaires.
Depuis, je ne ris plus et je plisse mon front,
Plaignant tous ceux qui rient encore par frustration.
Autrefois, j'aimais dilapider mon temps
Avec des amis, au café en bavardant,
A la pétanque, au flipper, aux matches de football.
Mais Annabelle a su me délivrer du mal.
Aujourd'hui, le bonheur que je revendique,
C'est qu'elle vienne écouter mon autocritique
En m'appelant, pour me prouver sa sympathie:
«Mon charmant p't** excès de bourgeoisie pourrie».
Annabelle, Annabelle,
Ma genèse intellectuelle,
J'ai trouvé censure à mon pied.
Tu as su dresser la savate que j'étais.
Annabelle, Annabelle,
Ma vestale inconventionnelle,
Par suite d'émancipation,
La barbe commence à fleurir sur ton menton!
Ma génèse intellectuelle,
C'est toi, mon prénom possessif,
Mon imparfait du subversif.
Annabelle, Annabelle,
Ma vestale inconventionnelle,
Mon agressivité latente,
Ma révolution permanente.
Autrefois, j'avais une voiture à mon nom,
Me lavais deux fois les dents par jour..., avec du savon.
J'avais deux, trois pantalons, quelques francs de monnaie:
Je rougis quand je pense au c***n corrompu que j'étais.
Avant elle, j'ignorais mes opinions,
Mais Annabelle a élargi mon horizon.
Je me délecte, en suivant ses cours magistraux,
De pouvoir l'écouter sans comprendre un traître mot.
Autrefois, lorsque j'étais encore un bourgeois,
J'écoutais des concerts, j'allais au cinéma.
Mais Annabelle a mis une fin définitive
A ces débauches honteuses et à ma vie lascive.
Aujourd'hui, si nous sortons, c'est seulement
Pour a**ister à quelque colloque édifiant,
Et j'implore Annabelle: «Ecoute ma supplique:
On va se savourer un débat sociologique!»
Autrefois, vermine hideuse que j'étais,
J'appréciais les blagues et j'aimais rigoler.
Je me fendais la pipe en me tenant la panse
Au lieu de commencer ma prise de conscience.
Annabelle démasquant ces motifs primaires,
A mis fin à ces rires réactionnaires.
Depuis, je ne ris plus et je plisse mon front,
Plaignant tous ceux qui rient encore par frustration.
Autrefois, j'aimais dilapider mon temps
Avec des amis, au café en bavardant,
A la pétanque, au flipper, aux matches de football.
Mais Annabelle a su me délivrer du mal.
Aujourd'hui, le bonheur que je revendique,
C'est qu'elle vienne écouter mon autocritique
En m'appelant, pour me prouver sa sympathie:
«Mon charmant p't** excès de bourgeoisie pourrie».
Annabelle, Annabelle,
Ma genèse intellectuelle,
J'ai trouvé censure à mon pied.
Tu as su dresser la savate que j'étais.
Annabelle, Annabelle,
Ma vestale inconventionnelle,
Par suite d'émancipation,
La barbe commence à fleurir sur ton menton!