Que dire sur elle ?
Elle n'était ni moche, ni belle
Pas de maquillage,
Ni de frusques à la page
Frêle silhouette, baissant la tête
Un sourire pale coupant l'ovale
Lui était timide comme un gamin
Rasé de près tous les matins
Engoncé dans un costume tout brun
Et je me disais, un jour, ils vont s'aimer
C'était évident qu'ils allaient bien ensemble
Je les voyait tous les matins, sûr de ne pas me méprendre
Attendant le bus, suspens journalier
Je me disais, un jour, ils vont s'aimer
Ils se touchaient juste pour se glisser
Dans l'étroitesse du bus bondé
Un peu d'épaule à peine effleurée
Je me disais, un jour, ils vont s'aimer
Un matin, un bouchon, coinça le bus sur un pont de Seine
J'ai vu une de ses mains glisser vers la sienne
Le long du dossier, progressivement avec peine
Je me disais, ça y est, ils vont s'aimer
J'étais aux aguets, cloué par la scène
Mais ça bouge devant, klaxonne derrière, obscène
La main qui ripe, je désespère, c'est raté
Je me disais, pourtant, un jour, ils vont s'aimer
Un jour, elle a déménagé
Les yeux du keum ont sombré
Comment ont-ils fait pour tout rater ?
J'avais tant cru qu'ils allaient s'aimer
Ils se touchaient juste pour se glisser
Dans l'étroitesse du bus bondé
Un peu d'épaule à peine effleurée
J'avais tant cru qu'ils allaient s'aimer
Qu'ils allaient s'aimer ! ...
Elle n'était ni moche, ni belle
Pas de maquillage,
Ni de frusques à la page
Frêle silhouette, baissant la tête
Un sourire pale coupant l'ovale
Lui était timide comme un gamin
Rasé de près tous les matins
Engoncé dans un costume tout brun
Et je me disais, un jour, ils vont s'aimer
C'était évident qu'ils allaient bien ensemble
Je les voyait tous les matins, sûr de ne pas me méprendre
Attendant le bus, suspens journalier
Je me disais, un jour, ils vont s'aimer
Ils se touchaient juste pour se glisser
Dans l'étroitesse du bus bondé
Un peu d'épaule à peine effleurée
Je me disais, un jour, ils vont s'aimer
Un matin, un bouchon, coinça le bus sur un pont de Seine
J'ai vu une de ses mains glisser vers la sienne
Le long du dossier, progressivement avec peine
Je me disais, ça y est, ils vont s'aimer
J'étais aux aguets, cloué par la scène
Mais ça bouge devant, klaxonne derrière, obscène
La main qui ripe, je désespère, c'est raté
Je me disais, pourtant, un jour, ils vont s'aimer
Un jour, elle a déménagé
Les yeux du keum ont sombré
Comment ont-ils fait pour tout rater ?
J'avais tant cru qu'ils allaient s'aimer
Ils se touchaient juste pour se glisser
Dans l'étroitesse du bus bondé
Un peu d'épaule à peine effleurée
J'avais tant cru qu'ils allaient s'aimer
Qu'ils allaient s'aimer ! ...