Qu'est devenue la p't**e Elise
Qui passait sa vie à l'église,
Pendant qu' son mari allait boire
Au café, du matin au soir ?
Celle qui faisait des ménages
Pour les dames du voisinage,
Celle qui se taisait toujours,
Se taisait toujours ?
Elle a él'vé deux garçons et trois filles
Qui sont mariés maintenant loin d'ici.
Elle est partie, la p't**e Elise,
P't-être bien qu' son Bon Dieu l'a reprise,
Elle repose près de l'église.
Qu'est devenu le vieil Emile
Qui descendait jamais en ville,
Qui passait toutes ses journées
Au fond d' sa cuisine enfumée ?
Lui, qui s' plaignait de sa misère,
D' plus pouvoir c**tiver sa terre,
Un beau jour on l'a mis dedans,
L"a mis dedans.
Lui qui comptait et recomptait ses sous,
Qu'est-ce qu'il en fait maint'nant qu'il est en-dessous ?
Il est parti le vieil Emile
Avec son air d'oiseau fragile,
Est mort sans avoir vu la ville.
Et la grande Madame Yvonne,
Qu"était si fière de sa personne,
Qui, paraît-il, avait été
La plus belle femme de la contrée ?
Toujours soignée, toujours bien mise,
Elle passait dans sa robe grise,
Sans jamais saluer les gens,
Saluer les gens.
On racontait qu'elle avait des amants,
Les hommes parlaient de son tempérament !
Partie aussi, Madame Yvonne,
Par un matin d'arrière-automne,
Elle ne f'ra plus rêver personne.
Où sont passés ces personnages
Qui vivaient là, dans le village,
Qui composaient notre décor,
Vous en souvenez-vous encore ?
Se sont tues comme les fontaines
Ces voix qu'on entendait à peine,
Ces douces voix de tous les jours,
De tous les jours.
On ne parle pas d"eux dans les chansons,
On les oublie après quelques saisons.
Ils sont passés, ces personnages,
Et comme de notre village
Il n'en reste que des images.
Qui passait sa vie à l'église,
Pendant qu' son mari allait boire
Au café, du matin au soir ?
Celle qui faisait des ménages
Pour les dames du voisinage,
Celle qui se taisait toujours,
Se taisait toujours ?
Elle a él'vé deux garçons et trois filles
Qui sont mariés maintenant loin d'ici.
Elle est partie, la p't**e Elise,
P't-être bien qu' son Bon Dieu l'a reprise,
Elle repose près de l'église.
Qu'est devenu le vieil Emile
Qui descendait jamais en ville,
Qui passait toutes ses journées
Au fond d' sa cuisine enfumée ?
Lui, qui s' plaignait de sa misère,
D' plus pouvoir c**tiver sa terre,
Un beau jour on l'a mis dedans,
L"a mis dedans.
Lui qui comptait et recomptait ses sous,
Qu'est-ce qu'il en fait maint'nant qu'il est en-dessous ?
Il est parti le vieil Emile
Avec son air d'oiseau fragile,
Est mort sans avoir vu la ville.
Et la grande Madame Yvonne,
Qu"était si fière de sa personne,
Qui, paraît-il, avait été
La plus belle femme de la contrée ?
Toujours soignée, toujours bien mise,
Elle passait dans sa robe grise,
Sans jamais saluer les gens,
Saluer les gens.
On racontait qu'elle avait des amants,
Les hommes parlaient de son tempérament !
Partie aussi, Madame Yvonne,
Par un matin d'arrière-automne,
Elle ne f'ra plus rêver personne.
Où sont passés ces personnages
Qui vivaient là, dans le village,
Qui composaient notre décor,
Vous en souvenez-vous encore ?
Se sont tues comme les fontaines
Ces voix qu'on entendait à peine,
Ces douces voix de tous les jours,
De tous les jours.
On ne parle pas d"eux dans les chansons,
On les oublie après quelques saisons.
Ils sont passés, ces personnages,
Et comme de notre village
Il n'en reste que des images.