La gosse n´a pas six ans
Et jamais un sourire
N´adoucit en passant
Son visage de cire.
Ses yeux profonds et bleus,
N´ont pas l´air de comprendre
Qu´on soit si malheureux
A un âge aussi tendre
C´est l´enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Le long des rues de la ville,
Elle tend sa petite main,
Disant de sa voix fragile :
"Donnez-moi un peu de pain".
Et quand le soir,
A demi-morte,
Elle n´apporte qu´un peu d´argent,
Elle n´ose pas franchir la porte,
Car elle sait ce qui l´attend.
C´est l´enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Un beau soir de printemps,
La mère un peu plus ivre
La prend brutalement
L´attache au lit de cuivre
Et se met à frapper,
A larges coups sonores
Sur le corps décharné
De l´enfant qui l´implore.
C´est l´enfant de la misère,
Que l´on vient de ramasser,
Dans le sang et la poussière,
Comme un pauvre oiseau blessé.
On la prend et la console,
On la met dans un lit blanc,
Mais déjà la vie s´envole
De son petit corps tremblant.
C´est alors qu´un homme se penche
Et vient lui demander tout bas,
Avec l´espoir d´une revanche :
"C´est bien ta mère qui t´a fait ça?"
Mais l´enfant de la misère
Murmure très doucement
Avant de quitter la Terre :
"Non, ce n´est pas ma Maman."
Et jamais un sourire
N´adoucit en passant
Son visage de cire.
Ses yeux profonds et bleus,
N´ont pas l´air de comprendre
Qu´on soit si malheureux
A un âge aussi tendre
C´est l´enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Le long des rues de la ville,
Elle tend sa petite main,
Disant de sa voix fragile :
"Donnez-moi un peu de pain".
Et quand le soir,
A demi-morte,
Elle n´apporte qu´un peu d´argent,
Elle n´ose pas franchir la porte,
Car elle sait ce qui l´attend.
C´est l´enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Un beau soir de printemps,
La mère un peu plus ivre
La prend brutalement
L´attache au lit de cuivre
Et se met à frapper,
A larges coups sonores
Sur le corps décharné
De l´enfant qui l´implore.
C´est l´enfant de la misère,
Que l´on vient de ramasser,
Dans le sang et la poussière,
Comme un pauvre oiseau blessé.
On la prend et la console,
On la met dans un lit blanc,
Mais déjà la vie s´envole
De son petit corps tremblant.
C´est alors qu´un homme se penche
Et vient lui demander tout bas,
Avec l´espoir d´une revanche :
"C´est bien ta mère qui t´a fait ça?"
Mais l´enfant de la misère
Murmure très doucement
Avant de quitter la Terre :
"Non, ce n´est pas ma Maman."