Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à ton courage
Je bois mon verre pour oublier...
Quand on aura tellement changé
Qu´on n´aura plus l´air de notre âge
Je boirai trois verres d´affilée
A tous mes amours de passage
A ton état plus avancé
A ta santé qui fait naufrage
Quand on sera tellement couché
Qu´on n´ cherchera plus qu´à s´endormir
Y aura sérum à volonté
Y aura des hommes dans nos délires
Quand on aura refait ton lit
Ce sera plus qu´un miroir vidé
Le reflet de cette maladie
Qui aura tôt fait de m´emporter... aussi
Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à nos corps sages
Je bois mon verre pour me rappeler
Le temps de mes premiers désirs
Le temps de mes premières caresses
Avant de n´ pouvoir plus guérir
De cette prématurée vieillesse
J´avais de la chair à punir
On l´a condamnée pour faiblesse
Quand on aura tellement purgé
La peine du temps qu´il nous reste
Est-ce que l´ bon Dieu s´ra soulagé?
Est-ce qu´il aura la gentillesse
De me faire oublier le nom
De ce mal que j´ai attrapé
En cherchant l´amour à tâtons
Pareil, comme toi, sans me méfier?
Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à ton sourire
Je bois mon verre pour l´imiter
Quand tu feras tellement pitié
Que j´ vais souhaiter te voir mourir
Là, dans ce lit, juste à côté
Où tu décomptes tes soupirs
J´ vais boire un coup à la santé
De ton regard sur le plafond
Pour essayer d´imaginer
Tout c´ que tu peux y voir de bon
Et j´ vais me dire que c´est pas grave
Que c´est juste un mal comme un autre
Que tous ceux qui m´aiment le savent
Et se disent pas que c´est ma faute
Je lève mon verre à ta santé
Parce que je dis n´importe quoi
Quand je fuis la réalité
Aurais-tu préféré te faire
Ecraser par un autobus
Au lieu de vivre un bout d´enfer
Souillé d´un ignoble virus?
C´est peut-être mal d´être fier
Alors, le sida m´a bafoué
Au bout de combien de prières
Est-ce qu´on finit par l´accepter?
Dis-moi donc de quelle manière
Tu en souffres avec dignité
L´amour que tu n´ peux même plus faire,
Dis-moi comment l´utiliser?
Puisqu´elle ne sera jamais de fer
Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à ton courage
Je bois mon verre pour oublier...
Quand on aura tellement changé
Qu´on n´aura plus l´air de notre âge
Je boirai trois verres d´affilée
A tous mes amours de passage
A ton état plus avancé
A ta santé qui fait naufrage
Quand on sera tellement couché
Qu´on n´ cherchera plus qu´à s´endormir
Y aura sérum à volonté
Y aura des hommes dans nos délires
Quand on aura refait ton lit
Ce sera plus qu´un miroir vidé
Le reflet de cette maladie
Qui aura tôt fait de m´emporter... aussi
Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à nos corps sages
Je bois mon verre pour me rappeler
Le temps de mes premiers désirs
Le temps de mes premières caresses
Avant de n´ pouvoir plus guérir
De cette prématurée vieillesse
J´avais de la chair à punir
On l´a condamnée pour faiblesse
Quand on aura tellement purgé
La peine du temps qu´il nous reste
Est-ce que l´ bon Dieu s´ra soulagé?
Est-ce qu´il aura la gentillesse
De me faire oublier le nom
De ce mal que j´ai attrapé
En cherchant l´amour à tâtons
Pareil, comme toi, sans me méfier?
Je lève mon verre à ta santé
Je lève mon verre à ton sourire
Je bois mon verre pour l´imiter
Quand tu feras tellement pitié
Que j´ vais souhaiter te voir mourir
Là, dans ce lit, juste à côté
Où tu décomptes tes soupirs
J´ vais boire un coup à la santé
De ton regard sur le plafond
Pour essayer d´imaginer
Tout c´ que tu peux y voir de bon
Et j´ vais me dire que c´est pas grave
Que c´est juste un mal comme un autre
Que tous ceux qui m´aiment le savent
Et se disent pas que c´est ma faute
Je lève mon verre à ta santé
Parce que je dis n´importe quoi
Quand je fuis la réalité
Aurais-tu préféré te faire
Ecraser par un autobus
Au lieu de vivre un bout d´enfer
Souillé d´un ignoble virus?
C´est peut-être mal d´être fier
Alors, le sida m´a bafoué
Au bout de combien de prières
Est-ce qu´on finit par l´accepter?
Dis-moi donc de quelle manière
Tu en souffres avec dignité
L´amour que tu n´ peux même plus faire,
Dis-moi comment l´utiliser?
Puisqu´elle ne sera jamais de fer
Je lève mon verre à ta santé