Toi que j'ai connu à l'école,
Chevalier, cow-boy, justicier,
Bonhomme qui joue et qui rigole
Dans son bien-être journalier.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Y'a eu ce coup d'vent sur ton crâne,
Qu'a emporté tous tes cheveux,
C'nouveau copain en terminale
Puis ses deux flingues au fond d'tes yeux ;
Deux ou trois échecs en amour,
Une sacrée bonne dose d'ennui,
Plus d'ignorance de jour en jour
Et puis ces livres interdits.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Un peu partout disséminés,
Des petits fragments de frayeur
Qui finissent par s'a**embler ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Que l'on t'a gentillement donné,
Des limailles, des copeaux de terreur
Qui paralysent la pensée.
Et puis tu as suivi la horde,
Les c***ns, les grenades, les canifes,
On t'a tissé ta notion d'l'ordre
Et ton goût pour le punitif.
Le désir d'éliminer
Tout ce qui n'te ressemble pas,
Mais, ignorant ce que tu es,
Tu as buté n'importe quoi.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Un peu partout éparpillés,
Des débris, des tessons de terreur
Qui t'incitent à ne pas changer ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Qui paralysent la pensée,
Des éclats et des bris de frayeur
Qui effacent une identité.
A vivre ta vie à pile ou faf,
Ta pièce t'a rendu sa monnaie ;
C'est l'heure d'écrire ton épitaphe
Sous une croix qui n'est pas gammée.
Y'a personne d'autre que moi sur Terre,
Le jour de ton enterrement,
A franchir la grille du cimetière,
Voir qu'tous tes copains sont absents.
Et maintenant,
Qu'est-ce qui fait qu'au jour où nous sommes,
Je n'suis qu'une maman
Qui pleure son petit bonhomme ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Qu'à droite à gauche j'ai glanés,
Des éclats et des bris de terreur,
Tiens, je t'en ai fait un bouquet ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Qui paralysent la pensée,
Des petits fragments de terreur
Qui t'obligent à ne plus bouger.
Rien que des petits morceaux d'peur...
Rien que des petits morceaux d'peur...
Rien que des petits morceaux d'peur...
Chevalier, cow-boy, justicier,
Bonhomme qui joue et qui rigole
Dans son bien-être journalier.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Y'a eu ce coup d'vent sur ton crâne,
Qu'a emporté tous tes cheveux,
C'nouveau copain en terminale
Puis ses deux flingues au fond d'tes yeux ;
Deux ou trois échecs en amour,
Une sacrée bonne dose d'ennui,
Plus d'ignorance de jour en jour
Et puis ces livres interdits.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Un peu partout disséminés,
Des petits fragments de frayeur
Qui finissent par s'a**embler ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Que l'on t'a gentillement donné,
Des limailles, des copeaux de terreur
Qui paralysent la pensée.
Et puis tu as suivi la horde,
Les c***ns, les grenades, les canifes,
On t'a tissé ta notion d'l'ordre
Et ton goût pour le punitif.
Le désir d'éliminer
Tout ce qui n'te ressemble pas,
Mais, ignorant ce que tu es,
Tu as buté n'importe quoi.
Qu'est-ce que j'ai fait
Pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait
Devenir ce que tu es devenu ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Un peu partout éparpillés,
Des débris, des tessons de terreur
Qui t'incitent à ne pas changer ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Qui paralysent la pensée,
Des éclats et des bris de frayeur
Qui effacent une identité.
A vivre ta vie à pile ou faf,
Ta pièce t'a rendu sa monnaie ;
C'est l'heure d'écrire ton épitaphe
Sous une croix qui n'est pas gammée.
Y'a personne d'autre que moi sur Terre,
Le jour de ton enterrement,
A franchir la grille du cimetière,
Voir qu'tous tes copains sont absents.
Et maintenant,
Qu'est-ce qui fait qu'au jour où nous sommes,
Je n'suis qu'une maman
Qui pleure son petit bonhomme ?
Ce sont des petits morceaux d'peur
Qu'à droite à gauche j'ai glanés,
Des éclats et des bris de terreur,
Tiens, je t'en ai fait un bouquet ;
Rien que des petits morceaux d'peur
Qui paralysent la pensée,
Des petits fragments de terreur
Qui t'obligent à ne plus bouger.
Rien que des petits morceaux d'peur...
Rien que des petits morceaux d'peur...
Rien que des petits morceaux d'peur...