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Ma ville (est la plus belle des villes) Lyrics

Que nos souvenirs nous attachent à certains lieux
OK, mais nostalgie à part, explique-moi un peu
Quel mérite et quelle fierté peut-on donc avoir
A être né quelque part et non pas autre part ?
Quand on raconte sans honte qu'on vient d'un pays de cons
Ne supportant pas qu'on ne parle pas un peu de chez eux,
Y a des gens qui se vexent et nous pointant de l'index
Nous disent : Non, non, c'est chez nous qu'on est les plus cons !

Comment peut-on confondre à ce point
Le trou d'un c** et celui d'un nombril,
Pour chanter comme le font les copains :
Ma ville est la plus belle des villes !

C'est une cité bigarrée, blancs, jaunes et noirs sont mélangés,
Mais on s'est arrangé pour qu'ils s'partagent qu'un seul quartier.
Ici la démocratie est dans la rue, je te jure,
Même si ça fait vingt ans qu'à la mairie y'a la même enflure.

Que de jolies rues, de petits trottoirs dans ma ville
Chacun sa voiture, sa bagnole, son automobile,
Tout le monde plaisante, cool, sympathique,
Voyez comme sont mignons les p't*** commerçants et leurs flics.

Quelle chance, quel bonheur d'être né dans cette ville
La c**ture rayonne sur un bon paquet d'imbéciles
L'économie est florissante grâce aux industries polluantes
Mais comme ça crée du turbin, tout l'monde applaudit des deux mains.

C'est la joie dans ma ville, la joie de vivre tranquille,
Woaw, on boit de l'alcool ! Woaw, on joue au football !
Oh ! Tu parles d'un particularisme régional
Boudu con, si c'est ça, moi j'me jette dans le canal !
Comment peut-on confondre à ce point
Le trou d'un c** et celui d'un nombril,
Pour chanter comme le font les copains :
Ma ville est la plus belle des villes !

Parait-il qu'il faudrait retrouver ses racines et
Savoir d'abord d'où on vient pour savoir qui on est,
Ca vaut peut-être le coup pour les indiens, les exilés,
Mais toi fait pas ton malin, je t'ai toujours vu dans l'quartier...

Une fois vomi ton pastis et pété ton cassoulet,
Une fois qu'les légendes celtiques te f'ront plus planer,
Une fois qu't'auras fini d'applaudir aux corridas,
Quand tu sauras bien d'où tu viens, peut être qu'enfin,
On pourra s'demander où on va ?

Alors que certains invoquent la liberté d'expression
Pour que renaisse l'usage du langage de leur région,
Moi, j'en perd mon latin, mais ajoute sans rire :
Finalement patois ou français, la question est :
Qu'est ce que t'as de beau à nous dire ? Hein ?
Je chante avec l'accent, c'est beaucoup plus sympathique,
Non pas que je l'ai vraiment mais ça plait tellement au public.
Je chante avec l'accent, l'accent des enfants du pays,
Ces enfants qui pourtant comprennent rien à c'que je dis !
Je chante avec l'accent, je suis un chanteur d'ici...
- Mais ton succès pourtant, tu te l'ais fait à Paris,
A Paris, la critique est branchée musique ethnique,
Même si les flics n'aiment pas trop les voix exotiques...

" Y'a pas à dire ces provinciaux, c'est comme les noirs africains :
Z'ont le rythme dans la peau, c'est a**ez nouveau, j'aime bien.
Puis au moins pendant qu'ils s'occupent de leurs petits pays,
On fait l'Europe des marchands sans leur d'mander leur avis. "

Avec l'accent de Marseille, y'a de quoi se faire du flouze,
Avec l'accent de Marseille, y'a de quoi se faire du flouze,
Avec l'accent de Marseille, y'a de quoi se faire du flouze,
Sinon on se f'ra d'l'oseille, avec celui de Toulouse !

Comment peut-on confondre à ce point
Le trou d'un c** et celui d'un nombril,
Pour chanter comme le font les copains :
Ma ville est la plus belle des villes !
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