Tout a déjà été dit,
Tout a déjà été fait,
Tout est déjà écrit,
Déjà couché sur le papier.
Tant de mots de génies
Si longtemps avant moi
Ont déjà trop bien décrit
Les mondes et les émois
De nos contemporains
Et j'ai bien peur camarade
Qu'il ne reste plus rien à dire
Qui n'te paraîtra fade
Et tous les Boris et les Georges
Qui ont tant de fois dépeint
Selon l'humanité regorge
Su sombre con au crétin
Ont piqué toutes les rimes
Les jeux de mots et la grâce
Me laissant pour moi qui trime
Que quelques miettes, quelques traces.
Quelques histoires d'occase
Des nouveautés dépassées
Des calembours un peu nazes
Et des refrains réchauffés.
Et à chaque tentative
Si je saisie mon stylo
Je reste dans l'expectative
Et il n'en sort pas un mot
Des pages, des pages entières
S'accumulent dans les corbielles
Il n'y a jamais de quoi être fier
Mais de quoi perdre le sommeil
Et je maudis tous ces maudits
Qui comme ôté de ma bouche
N'ont que trop bien défini
Ce qui m'écoeure et ce qui me touche !
Et si le verbe est en carafe
Faut-il pour autant chômer
Faut-il payer la girafe
Ou regarder le train passer
Quand les penseurs bien en place
Organisent les causeries
Faudrait voir à faire l'impasse
Sur leurs sombres colonies
Quand les mots sont en balade
Sur des chemins buissonniers
C'est que la vérité s'étale
Sur des pages d'écoliers
C'est que la vérité s'étale
Sur des pages d'écoliers !
Tout a déjà été fait,
Tout est déjà écrit,
Déjà couché sur le papier.
Tant de mots de génies
Si longtemps avant moi
Ont déjà trop bien décrit
Les mondes et les émois
De nos contemporains
Et j'ai bien peur camarade
Qu'il ne reste plus rien à dire
Qui n'te paraîtra fade
Et tous les Boris et les Georges
Qui ont tant de fois dépeint
Selon l'humanité regorge
Su sombre con au crétin
Ont piqué toutes les rimes
Les jeux de mots et la grâce
Me laissant pour moi qui trime
Que quelques miettes, quelques traces.
Quelques histoires d'occase
Des nouveautés dépassées
Des calembours un peu nazes
Et des refrains réchauffés.
Et à chaque tentative
Si je saisie mon stylo
Je reste dans l'expectative
Et il n'en sort pas un mot
Des pages, des pages entières
S'accumulent dans les corbielles
Il n'y a jamais de quoi être fier
Mais de quoi perdre le sommeil
Et je maudis tous ces maudits
Qui comme ôté de ma bouche
N'ont que trop bien défini
Ce qui m'écoeure et ce qui me touche !
Et si le verbe est en carafe
Faut-il pour autant chômer
Faut-il payer la girafe
Ou regarder le train passer
Quand les penseurs bien en place
Organisent les causeries
Faudrait voir à faire l'impasse
Sur leurs sombres colonies
Quand les mots sont en balade
Sur des chemins buissonniers
C'est que la vérité s'étale
Sur des pages d'écoliers
C'est que la vérité s'étale
Sur des pages d'écoliers !