J'viens de m'taper dix-huit automnifères
L'âme aux aboies devant l'hivernité
Dans cette ville Hélas-Végas du nord
Où les néons maquillent le néant
Troisième avenue à deux dimensions
Le vent s'enfarge dans les façades postiches
Des deux côtés d'la rue, les murs sont à l'affiche
Dans cette ville où tout propose l'exil
L'ennui circule aux abords du Métro
Je déambule devant le casino
Dans cette ville, Hélas-Végas du nord
Où le temps dense et circulaire
Laisse place aux jeux suicidaires
L'adolescente adossée au billard
Belle et rebelle pose le regard
Sur la parade des gros chars
Val-d'or, Val-d'or, je chanterai
Tes vices qui s'évertuent
Dans les chambre de tes commerces
Je mûrirai tes pertes, récolterai tes défaites
Faux Val, fauve plateau
Lentement s'avance le convoi funèbre
Sous une averse de peaux de lièvres
Sur les branches des arbres passagères
Sont accrochées les canettes de bière
Un écolo capote sur le capot d'un char
Empanaché et grimaçant la mort
Le défilé en fausses notes s'effiloche
Et la fanfare patauge dans la slush
Je m'enfouirai dans la neige jusqu'à Sisco
Me ferai défossoyeur d'or, déchercheur d'îles sans trésor
Et j'enfouirai dans la fosse aux désirs
Tes débauches passées et ton présent délire
Un algonquin sort de l'hôtel
Dans ses yeux une étincelle «Bonjour chez-nous», chante la chorale
C'est le festival de l'orignal
Sur quatre roues l'esprit de la fête
Marche à trois pattes derrière sa tête
Hélas, hélas, elle a perdu l'nord
Dans cette ville où tout propose l'exil
Et tous ces shérifs dans cette ville maintiennent l'indien dans son exil
L'âme aux aboies devant l'hivernité
Dans cette ville Hélas-Végas du nord
Où les néons maquillent le néant
Troisième avenue à deux dimensions
Le vent s'enfarge dans les façades postiches
Des deux côtés d'la rue, les murs sont à l'affiche
Dans cette ville où tout propose l'exil
L'ennui circule aux abords du Métro
Je déambule devant le casino
Dans cette ville, Hélas-Végas du nord
Où le temps dense et circulaire
Laisse place aux jeux suicidaires
L'adolescente adossée au billard
Belle et rebelle pose le regard
Sur la parade des gros chars
Val-d'or, Val-d'or, je chanterai
Tes vices qui s'évertuent
Dans les chambre de tes commerces
Je mûrirai tes pertes, récolterai tes défaites
Faux Val, fauve plateau
Lentement s'avance le convoi funèbre
Sous une averse de peaux de lièvres
Sur les branches des arbres passagères
Sont accrochées les canettes de bière
Un écolo capote sur le capot d'un char
Empanaché et grimaçant la mort
Le défilé en fausses notes s'effiloche
Et la fanfare patauge dans la slush
Je m'enfouirai dans la neige jusqu'à Sisco
Me ferai défossoyeur d'or, déchercheur d'îles sans trésor
Et j'enfouirai dans la fosse aux désirs
Tes débauches passées et ton présent délire
Un algonquin sort de l'hôtel
Dans ses yeux une étincelle «Bonjour chez-nous», chante la chorale
C'est le festival de l'orignal
Sur quatre roues l'esprit de la fête
Marche à trois pattes derrière sa tête
Hélas, hélas, elle a perdu l'nord
Dans cette ville où tout propose l'exil
Et tous ces shérifs dans cette ville maintiennent l'indien dans son exil