REFRAIN
Et tous les gens des cités lèvent leurs mains,
Et tous les enfants d'immigrés lèvent leurs mains,
Et tous les gens des quartiers chauds lèvent leurs mains,
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains.
Les miens, arabes et noirs pour la plupart d'entre eux,
J'ai grandi parmi eux, je connais leur histoire.
Dans l'oubli de moi-même j'ai écrit leurs mémoires.
J'les aime, j'te prie d'y croire.
J'ai tant chanté leurs souffrances,
Eux, ces Français pourtant étrangers en France.
Je n'ignore pas que profonde est leur déchirure,
La mienne, je tente de soigner par l'écriture.
Bien sûr que j'ai en moi une part d'eux,
Bien que j'étouffe cette rage qu'ils c**tivent en banlieue.
Et c'est toujours de la tristesse que tu peux lire dans mes yeux,
Et tant de tendresse qui se manifeste de mes vœux
envers ces habitants des quartiers, banlieues, cités,
Trop cités, qu'on a souhaité lier à l'insécurité.
Leur différence naît dans le regard des autres,
Parfois conséquence : la violence et autre.
J'viens de la banlieue, une France à part,
Et y a pas que la distance qui nous sépare.
La cité a ses codes, son langage, son silence, ses modes,
Ses méthodes et sa lecture de monde.
REFRAIN
Et tous les gens des cités lèvent leurs mains,
Et tous les enfants d'immigrés lèvent leurs mains,
Et tous les gens des quartiers chauds lèvent leurs mains,
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains.
C'est vrai que parmi les miens il y a des dealers,
des tueurs et des braqueurs,
Des c***uleux mais aussi des durs au grand cœur,
Des étudiants, des patrons et des sportifs.
Y a, des innocents et des fautifs,
Nos rues sont pleines de talents cachés,
transformés en talents gâchés.
Sous-estimant la valeur du temps,
Je me pose une question :
"Les miens sont-ils naïfs ou inconscients ?"
Lorsque l'envie domine leur raison,
Je vois les miens en vie, mais en prison.
De toute façon, mêmes libres, ils se sentent comme des prisonniers,
Rejettent le bon sens comme un fou que t'essaie de raisonner,
Torturés par les regrets.
J'crois que les miens pleurent mais en secret.
Ils sont si loin qu'ils n'arrivent plus à revenir ;
C'qu'ils voudraient être, ils n'arrivent plus à l'devenir.
Ils refusent un avenir sans oseille,
souvent victimes d'une adolescence sans modèle.
En bas des tours, le temps leur échappe,
leurs vies se consument
splif au bec, regard noir, avenir confus.
Et certains tapent dans la c**e,
Mais la plupart t'diront que c'est jamais eux mais les autres.
Combien des miens ne sont pas c'qu'ils voulaient être,
Ne font pas ce qu'ils voulaient faire,
Ne vivent pas ce qu'ils voulaient vivre.
Ils se croient condamnés à l'échec,
L'inégalité sociale comme prétexte.
En fait, la délinquance, un héritage maudit
Que les vieux leur lèguent depuis leur plus jeune âge.
Alors combien peuvent s'en sortir,
Construire, partir,
Ou alors partir pour construire,
Pour revenir, pour reconstruire et instruire les nôtres.
REFRAIN
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains,
Et tous les fils de prolétaires lèvent leurs mains,
Tous ceux qui se sentent solidaires lèvent leurs mains,
Et tous ceux de la France d'en bas lèvent leurs mains,
Lèvent leurs mains.
Ca me tue de voir les miens s'entretuer,
Tirer, tuer, trop s'y sont habitués.
Pourtant nos histoires sont les mêmes,
Et quand on se fait face,
On est comme face à face à nous-mêmes.
On a la rage pour les mêmes raisons,
On subit les mêmes exclusions,
Reclus dans les mêmes quartiers,
Enfermés dans les mêmes prisons.
Nos parents ont fait preuve du même courage,
Nous aiment du même amour,
Alors pourquoi tu me dévisage ?
Tandis que les médias nous salissent,
Que certains nous trahissent,
Complotent, rêvent en secret que la France nous bannisse.
Dans leur bouche, avant, on était des voleurs,
Maintenant, dans leurs reportages on est tous des violeurs.
On violerais nos sœurs à plusieurs,
On y verrait une justice, une fierté, un honneur.
Tu sais ce qu'ils se disent, normal pour les extrémistes en puissance,
La haine succède à la peur et eux veulent faire flipper la France.
Frangin, lève ta main si t'as une sœur et que tu la respectes,
Lève ta main si t'as un frère et qu'il te respectes,
Lève ta main si t'es conscient que la cité peut être un drame,
Que tu sois un homme ou une femme.
REFRAIN
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains,
Et tous les fils de prolétaires lèvent leurs mains,
Tous ceux qui se sentent solidaires lèvent leurs mains,
Et tous ceux de la France d'en bas lèvent leurs mains,
Lèvent leurs mains.
Celle-ci c'est pour tous les gens des quartiers, banlieues, cités qu'on a souhaité liés à l'insécurité.
Afrique du nord, du sud, Antilles, Europe, Espagnols, Portugais.
La misère n'a pas de couleur,
Au royaume des rêves brisés, des cœurs brisés,
Des sentiments maîtrisés,
Quand ils ne sont pas méprisés.
Ton sens de la survie doit y être aiguisé,
C'est en rage, que les faiblesses sont déguisées.
Les miens n'en n'ont pas l'air, mais ils sont épuisés.
Le miens, je vais les représenter jusqu'au dernier.
Et tous les gens des cités lèvent leurs mains,
Et tous les enfants d'immigrés lèvent leurs mains,
Et tous les gens des quartiers chauds lèvent leurs mains,
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains.
Les miens, arabes et noirs pour la plupart d'entre eux,
J'ai grandi parmi eux, je connais leur histoire.
Dans l'oubli de moi-même j'ai écrit leurs mémoires.
J'les aime, j'te prie d'y croire.
J'ai tant chanté leurs souffrances,
Eux, ces Français pourtant étrangers en France.
Je n'ignore pas que profonde est leur déchirure,
La mienne, je tente de soigner par l'écriture.
Bien sûr que j'ai en moi une part d'eux,
Bien que j'étouffe cette rage qu'ils c**tivent en banlieue.
Et c'est toujours de la tristesse que tu peux lire dans mes yeux,
Et tant de tendresse qui se manifeste de mes vœux
envers ces habitants des quartiers, banlieues, cités,
Trop cités, qu'on a souhaité lier à l'insécurité.
Leur différence naît dans le regard des autres,
Parfois conséquence : la violence et autre.
J'viens de la banlieue, une France à part,
Et y a pas que la distance qui nous sépare.
La cité a ses codes, son langage, son silence, ses modes,
Ses méthodes et sa lecture de monde.
REFRAIN
Et tous les gens des cités lèvent leurs mains,
Et tous les enfants d'immigrés lèvent leurs mains,
Et tous les gens des quartiers chauds lèvent leurs mains,
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains.
C'est vrai que parmi les miens il y a des dealers,
des tueurs et des braqueurs,
Des c***uleux mais aussi des durs au grand cœur,
Des étudiants, des patrons et des sportifs.
Y a, des innocents et des fautifs,
Nos rues sont pleines de talents cachés,
transformés en talents gâchés.
Sous-estimant la valeur du temps,
Je me pose une question :
"Les miens sont-ils naïfs ou inconscients ?"
Lorsque l'envie domine leur raison,
Je vois les miens en vie, mais en prison.
De toute façon, mêmes libres, ils se sentent comme des prisonniers,
Rejettent le bon sens comme un fou que t'essaie de raisonner,
Torturés par les regrets.
J'crois que les miens pleurent mais en secret.
Ils sont si loin qu'ils n'arrivent plus à revenir ;
C'qu'ils voudraient être, ils n'arrivent plus à l'devenir.
Ils refusent un avenir sans oseille,
souvent victimes d'une adolescence sans modèle.
En bas des tours, le temps leur échappe,
leurs vies se consument
splif au bec, regard noir, avenir confus.
Et certains tapent dans la c**e,
Mais la plupart t'diront que c'est jamais eux mais les autres.
Combien des miens ne sont pas c'qu'ils voulaient être,
Ne font pas ce qu'ils voulaient faire,
Ne vivent pas ce qu'ils voulaient vivre.
Ils se croient condamnés à l'échec,
L'inégalité sociale comme prétexte.
En fait, la délinquance, un héritage maudit
Que les vieux leur lèguent depuis leur plus jeune âge.
Alors combien peuvent s'en sortir,
Construire, partir,
Ou alors partir pour construire,
Pour revenir, pour reconstruire et instruire les nôtres.
REFRAIN
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains,
Et tous les fils de prolétaires lèvent leurs mains,
Tous ceux qui se sentent solidaires lèvent leurs mains,
Et tous ceux de la France d'en bas lèvent leurs mains,
Lèvent leurs mains.
Ca me tue de voir les miens s'entretuer,
Tirer, tuer, trop s'y sont habitués.
Pourtant nos histoires sont les mêmes,
Et quand on se fait face,
On est comme face à face à nous-mêmes.
On a la rage pour les mêmes raisons,
On subit les mêmes exclusions,
Reclus dans les mêmes quartiers,
Enfermés dans les mêmes prisons.
Nos parents ont fait preuve du même courage,
Nous aiment du même amour,
Alors pourquoi tu me dévisage ?
Tandis que les médias nous salissent,
Que certains nous trahissent,
Complotent, rêvent en secret que la France nous bannisse.
Dans leur bouche, avant, on était des voleurs,
Maintenant, dans leurs reportages on est tous des violeurs.
On violerais nos sœurs à plusieurs,
On y verrait une justice, une fierté, un honneur.
Tu sais ce qu'ils se disent, normal pour les extrémistes en puissance,
La haine succède à la peur et eux veulent faire flipper la France.
Frangin, lève ta main si t'as une sœur et que tu la respectes,
Lève ta main si t'as un frère et qu'il te respectes,
Lève ta main si t'es conscient que la cité peut être un drame,
Que tu sois un homme ou une femme.
REFRAIN
Et tous les gens des ghettos lèvent leurs mains,
Et tous les fils de prolétaires lèvent leurs mains,
Tous ceux qui se sentent solidaires lèvent leurs mains,
Et tous ceux de la France d'en bas lèvent leurs mains,
Lèvent leurs mains.
Celle-ci c'est pour tous les gens des quartiers, banlieues, cités qu'on a souhaité liés à l'insécurité.
Afrique du nord, du sud, Antilles, Europe, Espagnols, Portugais.
La misère n'a pas de couleur,
Au royaume des rêves brisés, des cœurs brisés,
Des sentiments maîtrisés,
Quand ils ne sont pas méprisés.
Ton sens de la survie doit y être aiguisé,
C'est en rage, que les faiblesses sont déguisées.
Les miens n'en n'ont pas l'air, mais ils sont épuisés.
Le miens, je vais les représenter jusqu'au dernier.