J'écrirai une page sur le bonheur
En craignant ses bruits de fond
En me méfiant de ses moiteurs
Je l'écrirai la nuit quand le ciel
Gomme ses lignes de vie
Et que les arbres éteints
Haussent le volume du vent
Pour surpeupler l'insomnie
J'écrirai le bonheur de minuit
Le soleil crevé, le corps ravi
Même quand la pensée
Plus longue que son ombre
S'épuise encore en heure de pointe
Je déchirerai le temps lui-même
Ses calendriers de mille ans
Ses romans de longue vie
Multipliés par l'alcool
Et l'angoisse de la faute
Maintenant je suis seul
Au solstice de l'âme
Dans le calme arctique
Qui suit deuils et tourmente
En craignant ses bruits de fond
En me méfiant de ses moiteurs
Je l'écrirai la nuit quand le ciel
Gomme ses lignes de vie
Et que les arbres éteints
Haussent le volume du vent
Pour surpeupler l'insomnie
J'écrirai le bonheur de minuit
Le soleil crevé, le corps ravi
Même quand la pensée
Plus longue que son ombre
S'épuise encore en heure de pointe
Je déchirerai le temps lui-même
Ses calendriers de mille ans
Ses romans de longue vie
Multipliés par l'alcool
Et l'angoisse de la faute
Maintenant je suis seul
Au solstice de l'âme
Dans le calme arctique
Qui suit deuils et tourmente