De la fenêtre de mon train
Un soir j'ai vu une fille
Qui avait les cheveux si clairs
Que j'ai cru un instant rêver
Nous étions à la fin du jour
Et j'avais longtemps, longtemps voyagé
J'avais des cendres dans la bouche
Et je me sentais fatigué
Mais les cheveux de cette fille
Si blonds, si clairs, si transparents
Me redonnèrent cette fraîcheur
Que connaissent seuls les enfants
Elle n'attendait rien ni personne
Je suis descendu sur le quai
Elle m'a fait visiter sa ville
Et marcher dans des champs de blé
Près d'un fleuve sauvage et rapide
Nous avons ensemble dormi
Et je crois bien l'avoir aimée
Au bout de la première nuit
Si vous prenez parfois le train
Surveillez les quais désertés
Quelque part il y a cette fille
Elle ressemble à l'été
Elle n'attendra rien ni personne
Mais ne lui parlez pas de moi
Car je l'ai quittée un matin
Je me demande encore pourquoi
C'était une fille aux yeux clairs
Je veux conserver son image
Je voudrais repousser l'hiver
Mais le temps tuera son visage
Je voudrais repousser l'hiver
Mais le temps tuera son visage
Un soir j'ai vu une fille
Qui avait les cheveux si clairs
Que j'ai cru un instant rêver
Nous étions à la fin du jour
Et j'avais longtemps, longtemps voyagé
J'avais des cendres dans la bouche
Et je me sentais fatigué
Mais les cheveux de cette fille
Si blonds, si clairs, si transparents
Me redonnèrent cette fraîcheur
Que connaissent seuls les enfants
Elle n'attendait rien ni personne
Je suis descendu sur le quai
Elle m'a fait visiter sa ville
Et marcher dans des champs de blé
Près d'un fleuve sauvage et rapide
Nous avons ensemble dormi
Et je crois bien l'avoir aimée
Au bout de la première nuit
Si vous prenez parfois le train
Surveillez les quais désertés
Quelque part il y a cette fille
Elle ressemble à l'été
Elle n'attendra rien ni personne
Mais ne lui parlez pas de moi
Car je l'ai quittée un matin
Je me demande encore pourquoi
C'était une fille aux yeux clairs
Je veux conserver son image
Je voudrais repousser l'hiver
Mais le temps tuera son visage
Je voudrais repousser l'hiver
Mais le temps tuera son visage