C'est une immense étendue blanche
Où les fleurs ne poussent jamais.
Il y a des barraques en planches
Gardées par des c***ns policiers.
A l'intérieur vivent des hommes
Qui ne sont plus que numéros :
Un long cortège de fantômes
Qui se trainent en courbant le dos.
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.
Etudiants, ouvriers, artistes,
Ecrivains, savants, paysans
Ils sont tous sur la même liste,
Jetés aux frontières du néant.
Ils ont commis le pire des crimes :
Celui de vouloir exister.
Le poète souffre pour ses rimes,
Le Juif par sa destinée.
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.
Là-bas, de temps en temps, les femmes
Avec des barbelés,
Tressent des colliers et des bagues
Elle font les bijoux du Goulag !
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.
Où les fleurs ne poussent jamais.
Il y a des barraques en planches
Gardées par des c***ns policiers.
A l'intérieur vivent des hommes
Qui ne sont plus que numéros :
Un long cortège de fantômes
Qui se trainent en courbant le dos.
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.
Etudiants, ouvriers, artistes,
Ecrivains, savants, paysans
Ils sont tous sur la même liste,
Jetés aux frontières du néant.
Ils ont commis le pire des crimes :
Celui de vouloir exister.
Le poète souffre pour ses rimes,
Le Juif par sa destinée.
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.
Là-bas, de temps en temps, les femmes
Avec des barbelés,
Tressent des colliers et des bagues
Elle font les bijoux du Goulag !
En Sibérie, en Sibérie
Maudit soit le vent de l'Oural
Qui porte loin de tes oreilles
Les plaintes de ceux qui ont mal.