J'suis la môme kaléidoscope,
Celle qui faisait son numéro
Tous les soirs devant le juke-box
Pour les beaux dollars des gogos.
J'avais tous les macs à mes pieds
Et tous les clients qui lorgnaient.
J'étais la reine du pavé
Et l'oseille, ça dégringolait
Mais l'ombre des plaisirs s'enfuit
Toujours plus loin vers l'inconnu.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope.
C'est moi qu'j'faisais l'trottoir d'en face
Du temps ou j'avais dans l'carosse
Une chatte qu'était pas radada
Et je carburais du siphon
A détraquer tous les gavos
Qui v'naient s'faire graisser leur oignon
Avant d'replonger au boulot,
Mais la brume est tombée trop vite
En oubliant les chats perdus.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope
J'avais des robes à 200 sacs
Et c'était pas dans du viandox
Qu'on pouvait m'voir planquer mon trac.
J'en ai connu, des gigolos,
Qu'en pinçaient maxi pour mes miches,
Qui m'offraient la vie de château
Et le foie gras dans mes sandwiches,
Mais les pavots se sont flétris
Dans les champs du dernier salut.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope.
J'avais des actions dans l'bitume
Mais j'taillais même celle du clodo
Qu'avait jamais l'ombre d'une thune.
J'étais la sainte-vierge des paumés,
La p't**e infirmière des fantômes.
J'racommodais les yeux crevés,
J'rafistolais les chromosomes,
Mais le passé n'a pas d'amis
Quand il vient lécher les statues.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope
Mais j'ai plus d'couleurs à la peau.
Les mecs m'ont sucée jusqu'à l'os
Sans même me lâcher du magot.
J'habite rue des amours lynchées
Et je peux voir, de mon grabat,
D'autres mômes se faire défoncer
Pour des clopes ou de la coca.
Tu peux venir là où je suis.
L'ennui, c'est que je ne suis plus.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus
Celle qui faisait son numéro
Tous les soirs devant le juke-box
Pour les beaux dollars des gogos.
J'avais tous les macs à mes pieds
Et tous les clients qui lorgnaient.
J'étais la reine du pavé
Et l'oseille, ça dégringolait
Mais l'ombre des plaisirs s'enfuit
Toujours plus loin vers l'inconnu.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope.
C'est moi qu'j'faisais l'trottoir d'en face
Du temps ou j'avais dans l'carosse
Une chatte qu'était pas radada
Et je carburais du siphon
A détraquer tous les gavos
Qui v'naient s'faire graisser leur oignon
Avant d'replonger au boulot,
Mais la brume est tombée trop vite
En oubliant les chats perdus.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope
J'avais des robes à 200 sacs
Et c'était pas dans du viandox
Qu'on pouvait m'voir planquer mon trac.
J'en ai connu, des gigolos,
Qu'en pinçaient maxi pour mes miches,
Qui m'offraient la vie de château
Et le foie gras dans mes sandwiches,
Mais les pavots se sont flétris
Dans les champs du dernier salut.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope.
J'avais des actions dans l'bitume
Mais j'taillais même celle du clodo
Qu'avait jamais l'ombre d'une thune.
J'étais la sainte-vierge des paumés,
La p't**e infirmière des fantômes.
J'racommodais les yeux crevés,
J'rafistolais les chromosomes,
Mais le passé n'a pas d'amis
Quand il vient lécher les statues.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus.
J'suis la môme kaléidoscope
Mais j'ai plus d'couleurs à la peau.
Les mecs m'ont sucée jusqu'à l'os
Sans même me lâcher du magot.
J'habite rue des amours lynchées
Et je peux voir, de mon grabat,
D'autres mômes se faire défoncer
Pour des clopes ou de la coca.
Tu peux venir là où je suis.
L'ennui, c'est que je ne suis plus.
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus