LE GRILLON ET LA LUCIOLE
Dans une ville minière
Bâtie trop loin de tout
Des hommes cherchent la lumière
En piochant dans un grand trou
Sur le petit terrain vague
Entre l'usine et l'école
Un grillon chante et drague
Une jolie luciole
Les journées sont bien longues
Sans voir son amoureuse
Mais quand enfin la nuit tombe
Elle offre une rumba lumineuse
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois Plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Un jour l'usine meurt
Et des milliers d'hommes chôment
S'exilent, la rage au cceur
Loin de la ville fantôme
Quand vient la première nuit
Sans lampadaire ni fanal
Le grillon voit tout ébloui
S'allumer cent milliards d'étoiles
Tandis qu'il chante la sérénade
À toutes ces lueurs nouvelles
La luciole se rend malade
À vouloir briller plus fort qu'elles
Tu m'vois, tu m'vois Plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois Plus, tu m'vois plus
Tu m'vois plus, tu M'vois plus
Tu m'vois plus, tu m'vais plus
Tu m'vois plus, tu m'vois mëme plus
Dans ses larmes, la luciole
Voit passer un satellite
Qui clignote et caracole
Tout le long de son orbite
« On dirait qu'il me veut,
On dirait qu'il m'invite» .
Elle fait ni une ni deux
Et se lance à sa poursuite
À travers monts et rivières
Le grillon traque sa concubine
«Reviens ma lumière
J'vaux mieux qu'cette pauv' machine!o
Mais quand s'éteint le crépuscule
Ce qu'il trouve au bout de ses peines
C'est la danse trop lointaine
D'un amour qui pulse
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Moi, j'te vois toi, mais toi tu m'vois plus
Tu m'vois-tu? - Non j'te vois plus
A l'orée d'une ville côtière
Le grillon gémissant
Lève les yeux vers la mer
Décidé à se jeter dedans
Mais au large, il y a une bouée
Qui brille depuis la nuit des temps
II se dit «Contre vents et marées,
Elle sera encore là dans cent ans»
Depuis ce joui-, sur la grève
11 contemple sa chimère
Et quand enfin la nuit se lève
Chante au tempo de sa lumière
Dans une ville minière
Bâtie trop loin de tout
Des hommes cherchent la lumière
En piochant dans un grand trou
Sur le petit terrain vague
Entre l'usine et l'école
Un grillon chante et drague
Une jolie luciole
Les journées sont bien longues
Sans voir son amoureuse
Mais quand enfin la nuit tombe
Elle offre une rumba lumineuse
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois Plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Un jour l'usine meurt
Et des milliers d'hommes chôment
S'exilent, la rage au cceur
Loin de la ville fantôme
Quand vient la première nuit
Sans lampadaire ni fanal
Le grillon voit tout ébloui
S'allumer cent milliards d'étoiles
Tandis qu'il chante la sérénade
À toutes ces lueurs nouvelles
La luciole se rend malade
À vouloir briller plus fort qu'elles
Tu m'vois, tu m'vois Plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois Plus, tu m'vois plus
Tu m'vois plus, tu M'vois plus
Tu m'vois plus, tu m'vais plus
Tu m'vois plus, tu m'vois mëme plus
Dans ses larmes, la luciole
Voit passer un satellite
Qui clignote et caracole
Tout le long de son orbite
« On dirait qu'il me veut,
On dirait qu'il m'invite» .
Elle fait ni une ni deux
Et se lance à sa poursuite
À travers monts et rivières
Le grillon traque sa concubine
«Reviens ma lumière
J'vaux mieux qu'cette pauv' machine!o
Mais quand s'éteint le crépuscule
Ce qu'il trouve au bout de ses peines
C'est la danse trop lointaine
D'un amour qui pulse
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois plus
Tu m'vois, tu m'vois, tu m'vois plus
Moi, j'te vois toi, mais toi tu m'vois plus
Tu m'vois-tu? - Non j'te vois plus
A l'orée d'une ville côtière
Le grillon gémissant
Lève les yeux vers la mer
Décidé à se jeter dedans
Mais au large, il y a une bouée
Qui brille depuis la nuit des temps
II se dit «Contre vents et marées,
Elle sera encore là dans cent ans»
Depuis ce joui-, sur la grève
11 contemple sa chimère
Et quand enfin la nuit se lève
Chante au tempo de sa lumière