Un monsieur me suit dans la rue
Paroles: Jean-Paul Le Chanois. Musique: Jacques Besse 1942
J'étais une petite fille
Du moins je le croyais
Portais des espadrilles
J'avais encore mes jouets
Mais un jour dans la rue
En sortant de l'école
Je vois un inconnu
Qui, à mes pas, se colle.
Un monsieur me suit dans la rue.
J'en avais rêvé bien souvent
Et fus d'avance tout émue.
Qu'est-ce qui va s'passer maint'nant ?
Quand on m'a suivie dans la rue
J'pensais que ça s'rait épatant.
Quand on m'a suivie dans la rue, dans la rue
Ce n'était qu'un vieux dégoûtant.
Le cœur a ses mystères :
Je suis prise de passion
Pour un homme, un gangster
Qu'a d'la conversation
Et quand je vais chez lui
Il faut faire attention.
Je sais qu'on le poursuit
Pour le mettre en prison.
Voilà qu'on me suit dans la rue
Gros soulier qui marche en criant.
Pourvu qu'on n'm'ait pas reconnue !
J'ai peur que ce soit des agents.
J'enfile des rues et des rues.
Mon Dieu, ça devient effrayant.
On me suit toujours dans la rue, dans la rue
Ils approchent leurs mains en riant.
Je suis tombée malade
Dans un grand lit tout blanc
Le cœur en marmelade
Mon pauvre front brûlant.
Un prêtre me demande :
"Voulez-vous le Bon Dieu ?"
Moi je préfère attendre
Des fois que j'irais mieux.
Voilà qu'on me suit dans la rue.
Les hommes saluent, déférents.
C'est pour moi, j'l'aurais jamais cru
Que les femmes se signent en passant.
Comme je passe à travers les rues
J'arrête la vie et le mouv'ment.
Tout le monde me suit dans la rue, dans la rue
Tout en noir, à mon enterr'ment.
Paroles: Jean-Paul Le Chanois. Musique: Jacques Besse 1942
J'étais une petite fille
Du moins je le croyais
Portais des espadrilles
J'avais encore mes jouets
Mais un jour dans la rue
En sortant de l'école
Je vois un inconnu
Qui, à mes pas, se colle.
Un monsieur me suit dans la rue.
J'en avais rêvé bien souvent
Et fus d'avance tout émue.
Qu'est-ce qui va s'passer maint'nant ?
Quand on m'a suivie dans la rue
J'pensais que ça s'rait épatant.
Quand on m'a suivie dans la rue, dans la rue
Ce n'était qu'un vieux dégoûtant.
Le cœur a ses mystères :
Je suis prise de passion
Pour un homme, un gangster
Qu'a d'la conversation
Et quand je vais chez lui
Il faut faire attention.
Je sais qu'on le poursuit
Pour le mettre en prison.
Voilà qu'on me suit dans la rue
Gros soulier qui marche en criant.
Pourvu qu'on n'm'ait pas reconnue !
J'ai peur que ce soit des agents.
J'enfile des rues et des rues.
Mon Dieu, ça devient effrayant.
On me suit toujours dans la rue, dans la rue
Ils approchent leurs mains en riant.
Je suis tombée malade
Dans un grand lit tout blanc
Le cœur en marmelade
Mon pauvre front brûlant.
Un prêtre me demande :
"Voulez-vous le Bon Dieu ?"
Moi je préfère attendre
Des fois que j'irais mieux.
Voilà qu'on me suit dans la rue.
Les hommes saluent, déférents.
C'est pour moi, j'l'aurais jamais cru
Que les femmes se signent en passant.
Comme je passe à travers les rues
J'arrête la vie et le mouv'ment.
Tout le monde me suit dans la rue, dans la rue
Tout en noir, à mon enterr'ment.