La nature bourdonne sans métronome à l'unisson l'homme se badigeonne chacun sa pomme et son Calgon des ruisseaux pour boire de l'eau goûte un peu celle dans les tuyaux touristes multi transnationales bienvenue sur la côte de Bhopal X mille décès par an avortement thérapeutique certifié PH asphyxiant et malformation génétique vous tenterez bien l'aventure manger des poissons au mercure pour connaître les températures sur le bout du front jusqu'à mort sûre morte plaine et morne chaîne champs de coton exit les pontons l'estomac dans les talons adieu rivage écailles et crèmes tempêtes du désert défoliantes les pêcheurs au fond des cales poussières et moteurs qui décantent au bord du yachting club d'Aral sel pesticide à l'horizon petits trous dans les poumons respirez un coup à fond petit garçon deviendra tronc désolé gentes dames pour le caviar c'est un peu tard c'est pas un scoop y a plus d'poiscaille ni même un drame allez on s'barre nous survolons les forêts de napalm adieu fleurs parfums du Vietnam Monsanto illico presto tout envolé, même les oiseaux Agent Orange secrets d'état cancers étranges c'est délicat on fera une quête pour les vétérans dons de casquettes pour les habitants barrages et réserves d'eaux stagnantes bilharziose sur la détente bactérie par voie cutanée un plongeon et c'est gagné coupe de bois exotique dans un salon ça fait très chic les autochtones à genoux exsangues virus palu, fièvre jaune et dengue l'Afrique et ses crises militaires camps de réfugiés aux frontières quelques gouttes d'eau sous une tonnelle près des ordures qui s'amoncellent entassé tout le monde est là y'a même Mr Ebola cette petite peste de choléra et toute la Traviata après ce tour du monde succint j'ai vomi chez le voisin salué toute la famille galopant tel un félin comme si je jouais mes dernières billes mais ce n'était pas très malin je me suis tordu la cheville chute et c'est le coup du lapin j'suis à mon aise au père La chaise sourire à la bouche en coin mon globe terrestre ce vieux manège valse aussi bien qu'un pantin on le sait depuis longtemps que les colonnes du baldaquin se fissurent lentement et personne n'y peut jamais rien.