1915 sur un trottoir de Brest,
Les gens discutent des nouvelles
De l"Est.
Paumée dans le flot des jambesgrand_mere
Serrées des gens du quartier,
Une gamine de 5 ans respire
Le café torréfié.
Les odeurs, c"est souvent ce qui reste
Même celles d"un trottoir de Brest.
J"imagine le bruit de 4 sœurs,
Dans un appartement, du temps ou
Brest avait des couleurs.
J"imagine le silence d"une mère
Qui se demande quoi faire.
J"apprends l"Histoire devant
Des petits tas de pommes de terre
En regardant filer les pelures
D"entre les doigts d"une grand-mère.
1950 l"Indochine ne veut plus
Qu"on lui dise toi qu"on lui dise tu,
La fille es devenue femme
Et suit son beau commandant,
Au son des bombardements,
Les sons, c"est souvent ce qui reste
Même ceux qu"on déteste.
Professeur pour l"empire colonial,
Est-ce qu"on emporte dans ses bagages
Toutes ses leçons de morale,
Et qu"est ce qu"on part apprendre à
Des gosses pendant une guerre ?
A « penser différent » ou bien à
Lancer des pierres ?
J"comprends l"Histoire dans les vestiaires
D"un restaurant militaire
En mélangeant les képis noirs
Sous les yeux d"une grand-mère.
Une ride sur le front ça y est je vieillis
Mais les gens disent que non.
J"ai plus a**ez de mémoire
Pour porter le poids de mon histoire.
Une ride encore un petit effort
Ca y est je suis vieille c"est pour de bon,
Alors discutons.
1977,
Un ange pète et je sors le bout de ma tête, bat_petit1
Elle a dû s"approcher de derrière ses lunettes
Et dire « c"est l"image de sa mère
28 ans en arrière ».
Les images, c"est souvent ce qui reste,
Celles qu"on fourre dans le fond
Des poches des vestes.
Je me souviens des histoires
D"un ancien militaire,
Et d"un juron gueulé trop fort
Derrière le fort d"un trésor,
Et puis plus tard des habits noirs
Pendant qu"on enterre,
Son beau militaire.
J"oublie l"Histoire devant les portes
D"un cimetière,
J"ai des images des sons des odeurs
Et le bras d"une grand-mère.
Un matin sans avoir l"air de rien,
Un petit souci mécanique
Apparaît et c"est la panique.
C"est le début de la fin.
La fin, c"est souvent ce qui reste,
Pour raconter une dernière histoire
A ceux qui restent...
Je me souviens d"une petite vieille
Qui monte les yeux au ciel
Pour chaque pilule, une petit prière
C"est du bon dans le miel.
Une dernière guerre avant le cimetière
Dans une chambre blanche
Et on finit par s"endormir
Un dimanche.
Une ride sur le front ça y est je vieillis
Mais les gens disent que non.
J"ai plus a**ez de mémoire
Pour porter le poids de mon histoire.
Une ride encore un petit effort
Ca y est je suis vieille c"est pour de bon,
Alors discutons.
Les gens discutent des nouvelles
De l"Est.
Paumée dans le flot des jambesgrand_mere
Serrées des gens du quartier,
Une gamine de 5 ans respire
Le café torréfié.
Les odeurs, c"est souvent ce qui reste
Même celles d"un trottoir de Brest.
J"imagine le bruit de 4 sœurs,
Dans un appartement, du temps ou
Brest avait des couleurs.
J"imagine le silence d"une mère
Qui se demande quoi faire.
J"apprends l"Histoire devant
Des petits tas de pommes de terre
En regardant filer les pelures
D"entre les doigts d"une grand-mère.
1950 l"Indochine ne veut plus
Qu"on lui dise toi qu"on lui dise tu,
La fille es devenue femme
Et suit son beau commandant,
Au son des bombardements,
Les sons, c"est souvent ce qui reste
Même ceux qu"on déteste.
Professeur pour l"empire colonial,
Est-ce qu"on emporte dans ses bagages
Toutes ses leçons de morale,
Et qu"est ce qu"on part apprendre à
Des gosses pendant une guerre ?
A « penser différent » ou bien à
Lancer des pierres ?
J"comprends l"Histoire dans les vestiaires
D"un restaurant militaire
En mélangeant les képis noirs
Sous les yeux d"une grand-mère.
Une ride sur le front ça y est je vieillis
Mais les gens disent que non.
J"ai plus a**ez de mémoire
Pour porter le poids de mon histoire.
Une ride encore un petit effort
Ca y est je suis vieille c"est pour de bon,
Alors discutons.
1977,
Un ange pète et je sors le bout de ma tête, bat_petit1
Elle a dû s"approcher de derrière ses lunettes
Et dire « c"est l"image de sa mère
28 ans en arrière ».
Les images, c"est souvent ce qui reste,
Celles qu"on fourre dans le fond
Des poches des vestes.
Je me souviens des histoires
D"un ancien militaire,
Et d"un juron gueulé trop fort
Derrière le fort d"un trésor,
Et puis plus tard des habits noirs
Pendant qu"on enterre,
Son beau militaire.
J"oublie l"Histoire devant les portes
D"un cimetière,
J"ai des images des sons des odeurs
Et le bras d"une grand-mère.
Un matin sans avoir l"air de rien,
Un petit souci mécanique
Apparaît et c"est la panique.
C"est le début de la fin.
La fin, c"est souvent ce qui reste,
Pour raconter une dernière histoire
A ceux qui restent...
Je me souviens d"une petite vieille
Qui monte les yeux au ciel
Pour chaque pilule, une petit prière
C"est du bon dans le miel.
Une dernière guerre avant le cimetière
Dans une chambre blanche
Et on finit par s"endormir
Un dimanche.
Une ride sur le front ça y est je vieillis
Mais les gens disent que non.
J"ai plus a**ez de mémoire
Pour porter le poids de mon histoire.
Une ride encore un petit effort
Ca y est je suis vieille c"est pour de bon,
Alors discutons.