Une lettre d'Armand !
Elle ébauche un sourire
C'est presque un revenant
Qu'a-t-il donc à lui dire ?
Une courte folie
Vagabonde adultère
Les avait réunis
Dans le plus grand mystère
Il n'en était resté
Qu'une vague tendresse
Et quelques déjeuners
Teintés de gentillesse
"Adieu, car c'en est trop
Je n'ai plus de courage
Quand tu liras ces mots
J'aurai plié bagage"
Ils étaient rescapés
De blessures semblables
Mais n'avaient pas tenté
De bâtir sur le sable
Quelques acrobaties
Dans des lits de passage
Lorsque des mains amies
Hébergeaient leurs voyages
Avaient su malgré tout
Esquisser sans ratures
Les contours un peu flous
D'une aimable aventure
"Adieu, ça fait trop mal
Où est passée ma vie ?
Je n'ai plus le moral
Et plus aucune envie"
Il y eut des étés
Il y eut des absences
Trop de moments passés
À guetter le silence
Des rendez-vous manqués
Des faux-pas, des esquives
Téléphones tronqués
Toujours sur le qui-vive
Et tout se dénoua
Sans même une rupture
En laissant derrière soi
Une douceur qui dure
"Adieu, c'est décidé
J'ai écrit à ma mère
À ma femme dévouée
Et à toi, la dernière"
Et il la remercie
Pour cette part de rêve
Et pour cette éclaircie
Quand il manquait de sève
Elle tombe en sanglots
Les souvenirs l'agressent
Elle revit les complots
Les rires, les caresses
Balaie jusqu'au fond
Se mouche à perdre haleine
S'enferme, se morfond
Liquide enfin sa peine
"Allo, je suis resté
J'ai raté mon voyage
Ma femme m'a repêché
Pardon, je serai sage"
"Ah, non ! Je t'ai pleuré
Pleuré jusqu'au naufrage
J'ai tout cicatrisé
Tu peux mourir, dégage !"
Et elle a raccroché
Elle ébauche un sourire
C'est presque un revenant
Qu'a-t-il donc à lui dire ?
Une courte folie
Vagabonde adultère
Les avait réunis
Dans le plus grand mystère
Il n'en était resté
Qu'une vague tendresse
Et quelques déjeuners
Teintés de gentillesse
"Adieu, car c'en est trop
Je n'ai plus de courage
Quand tu liras ces mots
J'aurai plié bagage"
Ils étaient rescapés
De blessures semblables
Mais n'avaient pas tenté
De bâtir sur le sable
Quelques acrobaties
Dans des lits de passage
Lorsque des mains amies
Hébergeaient leurs voyages
Avaient su malgré tout
Esquisser sans ratures
Les contours un peu flous
D'une aimable aventure
"Adieu, ça fait trop mal
Où est passée ma vie ?
Je n'ai plus le moral
Et plus aucune envie"
Il y eut des étés
Il y eut des absences
Trop de moments passés
À guetter le silence
Des rendez-vous manqués
Des faux-pas, des esquives
Téléphones tronqués
Toujours sur le qui-vive
Et tout se dénoua
Sans même une rupture
En laissant derrière soi
Une douceur qui dure
"Adieu, c'est décidé
J'ai écrit à ma mère
À ma femme dévouée
Et à toi, la dernière"
Et il la remercie
Pour cette part de rêve
Et pour cette éclaircie
Quand il manquait de sève
Elle tombe en sanglots
Les souvenirs l'agressent
Elle revit les complots
Les rires, les caresses
Balaie jusqu'au fond
Se mouche à perdre haleine
S'enferme, se morfond
Liquide enfin sa peine
"Allo, je suis resté
J'ai raté mon voyage
Ma femme m'a repêché
Pardon, je serai sage"
"Ah, non ! Je t'ai pleuré
Pleuré jusqu'au naufrage
J'ai tout cicatrisé
Tu peux mourir, dégage !"
Et elle a raccroché