Comme un goéland seul dans la tempête
Mon cœur va contre le vent
N'oun pe drouk enni soskoet
Pa'm eus taolet troad aman
Je ne sais quel mal m'a frappé
Lorsque j'ai mos les pieds ici.
Le savais-tu, pauvre Louis-Marie
En t'engageant pour cinq ans ?
C'est pour noyer malheurs et soucis
Qu'un marin chante son chant.
Hé-hé-oh...
Jeune apprenti à hisser la misaine,
Je n'ai que peine à peine encore.
Ma daeroù takeen
A gouezh goustadik er mor.
Mes larmes goutte à goutte
Tombent lentement dans la mer
A Brest à bord de la Bretagne,
Qu'on dit être un bagne flottant,
Il n'est que coups, maladie et drame,
Et mépris du commandant.
Hé-hé-oh...
Dites à mes sœurs, dites à mes deux frères,
Toujours mon cœur reste à Lavau ;
Ne dites rien à mon père, ma mère
Sur le sort des matelots.
Hé-hé-oh...
------------------------------------------
Dernier grand vaisseau de ligne en bois lancé en 1855, le trois mats « Bretagne » fut ancré en 1865 en rade de Brest pour y devenir navire-école des novices et apprentis marins. Les journées à bord y étaient épuisantes. C'est à son bord que Louis-Marie Josic, né à Lavau-sur-Loire en 1859, fit ses classes et écrivit la célèbre complainte « La triste vie du matelot » interdite dan la Marine nationale au même t**re que « Le déserteur » de Boris Vian. Engagé pour 5 ans, Louis-Marie Josic retourna à la vie civile comme tailleur de pierre. (Extrait du livret qui accompagne l'album de Tri Yann, « Carnet de chansons »)
Mon cœur va contre le vent
N'oun pe drouk enni soskoet
Pa'm eus taolet troad aman
Je ne sais quel mal m'a frappé
Lorsque j'ai mos les pieds ici.
Le savais-tu, pauvre Louis-Marie
En t'engageant pour cinq ans ?
C'est pour noyer malheurs et soucis
Qu'un marin chante son chant.
Hé-hé-oh...
Jeune apprenti à hisser la misaine,
Je n'ai que peine à peine encore.
Ma daeroù takeen
A gouezh goustadik er mor.
Mes larmes goutte à goutte
Tombent lentement dans la mer
A Brest à bord de la Bretagne,
Qu'on dit être un bagne flottant,
Il n'est que coups, maladie et drame,
Et mépris du commandant.
Hé-hé-oh...
Dites à mes sœurs, dites à mes deux frères,
Toujours mon cœur reste à Lavau ;
Ne dites rien à mon père, ma mère
Sur le sort des matelots.
Hé-hé-oh...
------------------------------------------
Dernier grand vaisseau de ligne en bois lancé en 1855, le trois mats « Bretagne » fut ancré en 1865 en rade de Brest pour y devenir navire-école des novices et apprentis marins. Les journées à bord y étaient épuisantes. C'est à son bord que Louis-Marie Josic, né à Lavau-sur-Loire en 1859, fit ses classes et écrivit la célèbre complainte « La triste vie du matelot » interdite dan la Marine nationale au même t**re que « Le déserteur » de Boris Vian. Engagé pour 5 ans, Louis-Marie Josic retourna à la vie civile comme tailleur de pierre. (Extrait du livret qui accompagne l'album de Tri Yann, « Carnet de chansons »)