Bien que j'aie eu de l'aisance à partir vers l'inconnu, je n'aurai pourtant jamais cru y mettre autant d'excellence. Mon amour propre, comme une lance, pointe vers l'obscur, le tordu - la besogne d'un mec obtus, qui s'abîme de persistance... J'ai bien failli perdre le sens, et beaucoup s'y sont perdus - combien d'amis elle a eu, celle qu'on nomme désespérance ? Pourtant je reste comme en transe, attaché comme un mordu à cette chose qui épuise, tue, me ferait déplacer l'immense...
J'ai les pieds lourds, l'esprit rance. Je suis épuisé, y'a plus de jus... Y'a des jours où je me situe entre le néant et l'absence. Pourtant encore si j'avance, c'est qu'elle me colle, me pollue, ma saleté d'espérance.
J'aurais voulu me prélasser, entre divan et télé, mais y'a la sueur qui coule, et les idées qui dérangent. La sueur noie les idées, et je reste un peu lassé... Mais bientôt une vague me saoule, m'aspire, me noie, me démange... Le monde s'est laissé régler, les foules sont apprivoisées. L'économie est leur Bible, Consommation est leur ange, et on prie l'esprit Billet pour qu'il nous laisse épargner. On croit qu'on décroche la lune avec nos ailes de mésange...
Et quand je parle de mes projets - introuvables chez le VRP -, on dit que je suis endiablé, on dit de moi que je m'enfonce, finit par dire que je suis taré, fauché... Je deviendrai fâché avec ma saleté d'espérance.
Les maux de tête ont repris, et tous les mots qu'on s'est dit. Nos vieux plans, nos stratégies ? Valables pour changer trois mondes. On pense plus, on les oublie, on en rit et on sourit. Pourtant dans la tête réside une voie endormie qui ronfle. Elle sommeille dans un bon lit, à l'édredon bien rempli. Elle s'enfonce dans tant de replis, que son lit ressemble à une tombe. Mais dans mon esprit meurtri, cette vie n'est pas endormie : son lit doit être fait d'orties, car elle gratte et ça me ronge. Elle m'impose tous ses ennemis, elle m'emmène vers les conflits, plonge ma tête dans nos vomis, qu'elles qu'en soient les conséquences... J'ai des tâches d'antipathie, des boutons de fièvre d'incompris ? C'est ma saleté d'espérance.
Quand tu entendras ce morceau, ça sera parce que je perdure, ou bien parce que, en coup dur, je l'aurai chanté dans le métro. Mais s'il passe à la radio, ou s'il crache dans ta voiture, sache qu'à son stade d'écriture, j'étais a**is dans un bistrot, refusant de vivre des rimes, préférant vivre d'intérims pour laisser libre court à l'art, sans patrons, sans révérence, laissant loin de moi cette frime, qui rend bien médiocrissime, laissant mes mots devenir star, révolutionner cette science.
Ma plume jouant de l'escrime pour m'aiguiser dans l'estime ? Autant d'efforts m'a**assinent, et pourtant je reste dans la danse. C'est que dans mon malheur prime, mon ami le plus intime, ma saleté d'espérance.
J'ai les pieds lourds, l'esprit rance. Je suis épuisé, y'a plus de jus... Y'a des jours où je me situe entre le néant et l'absence. Pourtant encore si j'avance, c'est qu'elle me colle, me pollue, ma saleté d'espérance.
J'aurais voulu me prélasser, entre divan et télé, mais y'a la sueur qui coule, et les idées qui dérangent. La sueur noie les idées, et je reste un peu lassé... Mais bientôt une vague me saoule, m'aspire, me noie, me démange... Le monde s'est laissé régler, les foules sont apprivoisées. L'économie est leur Bible, Consommation est leur ange, et on prie l'esprit Billet pour qu'il nous laisse épargner. On croit qu'on décroche la lune avec nos ailes de mésange...
Et quand je parle de mes projets - introuvables chez le VRP -, on dit que je suis endiablé, on dit de moi que je m'enfonce, finit par dire que je suis taré, fauché... Je deviendrai fâché avec ma saleté d'espérance.
Les maux de tête ont repris, et tous les mots qu'on s'est dit. Nos vieux plans, nos stratégies ? Valables pour changer trois mondes. On pense plus, on les oublie, on en rit et on sourit. Pourtant dans la tête réside une voie endormie qui ronfle. Elle sommeille dans un bon lit, à l'édredon bien rempli. Elle s'enfonce dans tant de replis, que son lit ressemble à une tombe. Mais dans mon esprit meurtri, cette vie n'est pas endormie : son lit doit être fait d'orties, car elle gratte et ça me ronge. Elle m'impose tous ses ennemis, elle m'emmène vers les conflits, plonge ma tête dans nos vomis, qu'elles qu'en soient les conséquences... J'ai des tâches d'antipathie, des boutons de fièvre d'incompris ? C'est ma saleté d'espérance.
Quand tu entendras ce morceau, ça sera parce que je perdure, ou bien parce que, en coup dur, je l'aurai chanté dans le métro. Mais s'il passe à la radio, ou s'il crache dans ta voiture, sache qu'à son stade d'écriture, j'étais a**is dans un bistrot, refusant de vivre des rimes, préférant vivre d'intérims pour laisser libre court à l'art, sans patrons, sans révérence, laissant loin de moi cette frime, qui rend bien médiocrissime, laissant mes mots devenir star, révolutionner cette science.
Ma plume jouant de l'escrime pour m'aiguiser dans l'estime ? Autant d'efforts m'a**assinent, et pourtant je reste dans la danse. C'est que dans mon malheur prime, mon ami le plus intime, ma saleté d'espérance.