Quand tu t'es pointé sur la zone
Qui pousse au pied d' mon HLM,
Tu as garé ton vieux Savième
Près d'un pilonne.
Z'avaient rangé vos caravanes
Comme les chariots dans un western.
Soudain dans ma banlieue minable
C'était moins terne.
Toi, ta famille, tes c***ns, tes mômes,
Tes cousains, tes frangins, tes poules,
C'est comme une grande bouffée d'ozone,
Quand ça déboule.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton canif,
Toi tu t' prends toujours pour Cartouche.
Moi j'ai toujours pas mon certif.
Mario fait toujours le rémouleur,
Angelo fabrique ses paniers,
Moi j' sais bien qu' dans ces p't*** métiers,
Faut faire son beurre.
Il faut avoir des à coté,
Toi t'en as toujours eu un max,
Du genre qui font que quand t'es gaulé,
Et ben tu casques.
Tiré la bagnole à un cave,
J'appelle pourtant pas ça un crime :
C'est toujours aux bourgeois qui friment
Qu' tu les chouraves.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton vieux peigne,
cigarillo au coin d' la bouche,
T'as bien toujours la même dégaine.
T'as toujours ton sacré clébard,
Croisement d' bâtard avec bâtard ;
Tu voulais m' le vendre un milliard,
J' les avais pas.
T'as encore un nouveau tatouage,
Moi j'ai fait trois points sur la main.
Et j' me suis fait percé l'oreille
Par un copain.
Mais ça plaisait pas au dirlo,
Alors y' m'a viré d' l'école.
Si j' le croise dans la rue c' mariole
J' lui fait la peau.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche,
Tu t' souviens d' moi ?
T'avais failli m' donner ta montre,
Ma mère m'a dit qu' t'avais l'air louche.
Moi j' me fous d' c' que les vieux racontent.
Si tu r'tournes bientôt aux baumettes
Essaie d' dire bonjour à mon vieux :
Dis-y qu' j'ai r'trouvé ses lunettes
Au d'sous son pieu.
Dis-y qu'y s'inquiète pas pour moi :
Son fiston c'est pas un gageo.
Dès qu' j'ai quinze ans j' trouve un boulot
Et j' fais comme toi :
J' me paye une vieille DS ruinée
Une caravane et un clébard,
Je laisse les cons dans leur clapier,
Et puis j' me barre.
Salut l' gitan,
Qui pousse au pied d' mon HLM,
Tu as garé ton vieux Savième
Près d'un pilonne.
Z'avaient rangé vos caravanes
Comme les chariots dans un western.
Soudain dans ma banlieue minable
C'était moins terne.
Toi, ta famille, tes c***ns, tes mômes,
Tes cousains, tes frangins, tes poules,
C'est comme une grande bouffée d'ozone,
Quand ça déboule.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton canif,
Toi tu t' prends toujours pour Cartouche.
Moi j'ai toujours pas mon certif.
Mario fait toujours le rémouleur,
Angelo fabrique ses paniers,
Moi j' sais bien qu' dans ces p't*** métiers,
Faut faire son beurre.
Il faut avoir des à coté,
Toi t'en as toujours eu un max,
Du genre qui font que quand t'es gaulé,
Et ben tu casques.
Tiré la bagnole à un cave,
J'appelle pourtant pas ça un crime :
C'est toujours aux bourgeois qui friment
Qu' tu les chouraves.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton vieux peigne,
cigarillo au coin d' la bouche,
T'as bien toujours la même dégaine.
T'as toujours ton sacré clébard,
Croisement d' bâtard avec bâtard ;
Tu voulais m' le vendre un milliard,
J' les avais pas.
T'as encore un nouveau tatouage,
Moi j'ai fait trois points sur la main.
Et j' me suis fait percé l'oreille
Par un copain.
Mais ça plaisait pas au dirlo,
Alors y' m'a viré d' l'école.
Si j' le croise dans la rue c' mariole
J' lui fait la peau.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche,
Tu t' souviens d' moi ?
T'avais failli m' donner ta montre,
Ma mère m'a dit qu' t'avais l'air louche.
Moi j' me fous d' c' que les vieux racontent.
Si tu r'tournes bientôt aux baumettes
Essaie d' dire bonjour à mon vieux :
Dis-y qu' j'ai r'trouvé ses lunettes
Au d'sous son pieu.
Dis-y qu'y s'inquiète pas pour moi :
Son fiston c'est pas un gageo.
Dès qu' j'ai quinze ans j' trouve un boulot
Et j' fais comme toi :
J' me paye une vieille DS ruinée
Une caravane et un clébard,
Je laisse les cons dans leur clapier,
Et puis j' me barre.
Salut l' gitan,