J´habite à Saint-Germain-des-Prés
Et chaque soir j´ai rendez-vous
Avec Verlaine
Ce vieux pierrot n´a pas changé
Et pour courir le guilledou
Près de la Seine
Souvent l´on est flanqué
D´Apollinaire
Qui s´en vient musarder
Chez nos misères
C´est bête, on voulait s´amuser
Mais c´est raté
On était trop fauchés
Regardez-les tous ces voyous
Tous ces poètes de deux sous
Et leur teint blême
Regardez-les tous ces fauchés
Qui font semblant de ne jamais
Finir la semaine
Ils sont riches à crever
D´ailleurs ils crèvent
Tous ces rimeurs fauchés
Font bien des rêves quand même
Ils parlent le latin
Et n´ont plus faim
A Saint-Germain-des-Prés
Si vous passez rue de l´Abbaye
Rue Saint-Benoît, rue Visconti
Près de la Seine
Regardez le monsieur qui sourit
C´est Jean Racine ou Valéry
Peut-être Verlaine
Alors vous comprendrez,
Gens de passage,
Pourquoi ces grands fauchés
Font du tapage
C´est bête
Il fallait y penser
Saluons-les
A Saint-Germain-des-Prés
Et chaque soir j´ai rendez-vous
Avec Verlaine
Ce vieux pierrot n´a pas changé
Et pour courir le guilledou
Près de la Seine
Souvent l´on est flanqué
D´Apollinaire
Qui s´en vient musarder
Chez nos misères
C´est bête, on voulait s´amuser
Mais c´est raté
On était trop fauchés
Regardez-les tous ces voyous
Tous ces poètes de deux sous
Et leur teint blême
Regardez-les tous ces fauchés
Qui font semblant de ne jamais
Finir la semaine
Ils sont riches à crever
D´ailleurs ils crèvent
Tous ces rimeurs fauchés
Font bien des rêves quand même
Ils parlent le latin
Et n´ont plus faim
A Saint-Germain-des-Prés
Si vous passez rue de l´Abbaye
Rue Saint-Benoît, rue Visconti
Près de la Seine
Regardez le monsieur qui sourit
C´est Jean Racine ou Valéry
Peut-être Verlaine
Alors vous comprendrez,
Gens de passage,
Pourquoi ces grands fauchés
Font du tapage
C´est bête
Il fallait y penser
Saluons-les
A Saint-Germain-des-Prés