Paroles Félix Leclerc
Lettre de mon frère
C'est à perte de vue
Que j'avais du beau blé
Mais tu ne l'as point vu
J'en suis pas consolé.
Le petit du voisin
Qui était si joli
Est devenu vaurien
Depuis qu'il a grandi.
Si, on t'a attendu
Mais tu n'es pas venu,
T'aurais vu du beau blé
Maint'nant il est coupé.
Quel couplé y en aura d'autre
Ben oui comme de raison
mais ainsi ce sera d'autres
qui le regarderont
La fille qui t'a aimé
Est une vieille à présent,
Si tu t'étais montré
Elle s'rait moins vieille sûrement.
Puis le feu a détruit
La maison des Bradley,
Avant qu'ce soit r'bâti
On s'ra tous enterrés.
J'ai r'tardé tant que j'ai pu
Avant d'couper mon blé
Mais quand l'froid est venu
A ben fallu l'couper.
Nous autres on tue c'qu'on aime
C'est pas qu'une drôle de vie
Mais c'qui nous fait l'plus d'peine
C'est qu'tu sois loin d'ici.
C'est à perte de vue
Que j'avais du beau blé
Mais tu ne l'as point vu,
J'en suis pas consolé
Lettre de mon frère
C'est à perte de vue
Que j'avais du beau blé
Mais tu ne l'as point vu
J'en suis pas consolé.
Le petit du voisin
Qui était si joli
Est devenu vaurien
Depuis qu'il a grandi.
Si, on t'a attendu
Mais tu n'es pas venu,
T'aurais vu du beau blé
Maint'nant il est coupé.
Quel couplé y en aura d'autre
Ben oui comme de raison
mais ainsi ce sera d'autres
qui le regarderont
La fille qui t'a aimé
Est une vieille à présent,
Si tu t'étais montré
Elle s'rait moins vieille sûrement.
Puis le feu a détruit
La maison des Bradley,
Avant qu'ce soit r'bâti
On s'ra tous enterrés.
J'ai r'tardé tant que j'ai pu
Avant d'couper mon blé
Mais quand l'froid est venu
A ben fallu l'couper.
Nous autres on tue c'qu'on aime
C'est pas qu'une drôle de vie
Mais c'qui nous fait l'plus d'peine
C'est qu'tu sois loin d'ici.
C'est à perte de vue
Que j'avais du beau blé
Mais tu ne l'as point vu,
J'en suis pas consolé